DANGIN ou DANJIN Hubert, Lucien

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 25 avril 1924 à Bar-sur-Aube (Aube), mort au combat le 2 août 1944 à Grancey-sur-Ource (Côte-d’Or) ; résistant de l’armée secrète et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) au maquis Montcalm.

Hubert Dangin était le fils de Georges Auguste, ouvrier d’usine et de Louise Marie Michaux, sans profession. Il était célibataire et était domicilié à Bar-sur-Aube (Aube) chez ses parents. Il entra dans la Résistance au sein de l’armée secrète (AS) de l’Aube, au maquis du Val-du-Puits-de-l’Aube (Aube), installé depuis le 24 juin dans la forêt du Val-du-Puits, aux confins des départements de l’Aube, de la Haute-Marne et de la Côte-d’Or, avec pour point de ralliement la ferme de Réveillon.
Dans la dernière semaine de juillet les parachutages alliés s’intensifièrent approvisionnant les maquisards en armes et munitions. Le maquis se fit connaître sous le nom de Montcalm, le pseudonyme de son chef le lieutenant-colonel Émile Désiré Alagiraude, militaire d’active et officier de la Légion d’honneur, qui sera élevé au grade de commandeur en 1945. Le maquis était organisé militairement et comprenait au départ 200 résistants FFI sous la direction du commandant Bernet dit Marceau puis ses effectifs augmentèrent progressivement pour atteindre le 2 août 1944,1080 hommes bien armés, équipés, entraînés et répartis en 6 compagnies. Il devint un important maquis dont la superficie couvrait la moitié de celle du Vercors.
Le 2 août 1944 à 7 heures du matin, près de 5000 soldats allemands de la Feldkommandantur et de la Gestapo de Troyes commandés par le général Schramm et l’obersturmführer Wiegand passèrent à l’attaque et encerclèrent le maquis. Le commandant Montcalm prévenu la veille des préparatifs allemands avait organisé ses forces . Les maquisards vont résister à l’ennemi pendant un jour et une nuit. Le 3 août à 9h30 du matin, le PC donna l’ordre de décrochage. L’évacuation se fera dans l’ordre et à l’insu de l’ennemi. Le général Schramm réorganisa ses troupes pour contre attaquer à deux reprises le 3 dans la soirée et le 4 au matin, mais en vain car le maquis avait disparu. L’ennemi avait eu de nombreuses pertes et la bataille de Mussy-Grancey était une victoire pour l’armée secrète.
Hubert Dangin [Danjin sur l’acte de décès] avait été tué à l’ennemi aux premières heures du combat le 2 août 1944 au lieudit "En la Forte Montagne" à Grancey-sur-Ource (Côte-d’Or).
Son corps fut découvert le quatre août à douze heures par le garde champêtre de Grancey, Georges Goyard. Son identité n’ayant pu être établie, le signalement en fut le suivant : « âge dix huit à vingt ans, cheveux et sourcils blonds, nez légèrement cave, figure ronde, vêtu d’une chemise kaki, pantalon bleu en croisé, chaussettes gris foncé, chaussé de brodequins noirs, taille un mètre soixante huit ».
Il est inhumé dans le carré militaire au cimetière communal, à Bar-sur-Aube (Aube)
Il obtint la mention « Mort pour la France ».
Il fut homologué comme résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Son nom figure sur la plaque commémorative du Musée de la Résistance, à Mussy-sur-Seine (Aube) et sur le monument aux morts, à Bar-sur-Aube (Aube).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article197863, notice DANGIN ou DANJIN Hubert, Lucien par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 5 décembre 2017, dernière modification le 13 janvier 2018.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Article du journal Le Bien Public à l’occasion du 20e anniversaire de La bataille de Mussy-Grancey (2, 3, 4 août 1944).— Divers Sites Internet sur le maquis et la bataille de Mussy-Grancey.— Mémorial Genweb.— État civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable