DUPRAT René

Par Annie Pennetier, Claude Pennetier

Né le 2 octobre 1909 à Sainte-Ferme (Gironde), résistant exécuté sommairement le 15 août 1944 à Blasimon (Gironde), lieu dit Le Château ; cultivateur ; capitaine FFI.

Fils de Henri, Iaïe, cultivateur et de Maria Boucaud dite Clotilde, né au hameau de Lavergne à Sainte-Ferme, René Duprat était marié avec Andréa Dumonteil, cultivatrice, à Soussac le 9 juin 1944 (mais pas de trace en marge de l’acte d’état civil).
Résistant, il fut pris par les troupes allemandes le 12 août 1944 et torturé pendant trois jours.
Dans la commune de Blasimon près de Sauveterre-en-Guyenne, trois FTPF-FFI René Duprat, Théophile Mescur et Albert Schuster et le résistant Marcel Gonthier ont été exécutés près de l’église le 14 août 1944. Le camarade de René Duprat, Roger Teillet a été pendu dans la commune.
Apès sa mort, sa compagnie prit le nom de René Duprat.
Un rapport des FFI en date du 21 novembre 1944, déclare qu’il a "prit position contre Vichy et les Allemands dès les premiers jours de l’occupation". Il a formé "le premier noyau de résistance" et a été "l’organisateur de nombreux parachutages d’armes" comme "commandant de maquis".
Dans le bas du village, un monument a été érigé en leur honneur : « Le 14 Août 1944, ici, après avoir été torturés, ont été lâchement assassinés par la gestapo allemande et la Milice de Vichy quatre soldats des Forces Françaises de l’Intérieur. ».
Une attestation de résistance le présente comme agent P1 du 1er avril 1943 au 14 août 1944 au réseau Buckmaster (15 mars 1951). Il fut homologué sous-lieutenant.
Sa veuve Andréa Duprat, propriétaire, écrit : « Mon mari était chef de la Résistance dans la région Pellegrue et Duras, commandant de la 2e compagnie FTP cantonnée à Duras (Lot-et-Garonne). Le 12 août 1944 alors qu’il allait en mission à Sauveterre-de-Guyenne, il a été arrêté par une colonne allemande qui se trouvait de passage à Cleyrac. Comme mon mari se trouvait sûrement en possession d’une arme, à ce moment là, et qu’il n’a pu s’en débarrasser, il a été conduit à Blasimon (Gironde) où cette colonne était cantonnée [...] a été bien torturé et à été fusillé dans la nuit au 14 et 15 août en même temps que trois autres personnes. Après le départ des Allemands, mon mari a été retiré de la fosse commune et reconnu par M. Frichou, secrétaire de mairie à Blasimon [...] "très abimé de la figure" avait été amputé d’un pied. »

Il fut déclaré Mort pour la France en décembre 1944 et reconnu Interné résistant IR le 12 décembre 1952.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article197866, notice DUPRAT René par Annie Pennetier, Claude Pennetier, version mise en ligne le 3 décembre 2017, dernière modification le 1er février 2018.

Par Annie Pennetier, Claude Pennetier

Cliché Murielle Mestreau

SOURCES : AVCC, Caen. — Note de Murielle Mestreau . — ANACR brochure 1970 en ligne. — Mémorial Genweb.

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