BRETON Claude

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 26 novembre 1926 à Dijon (Côte-d’Or), exécuté sommairement le 1er août 1944 à Dijon ; manœuvre ; résistant FTP du maquis Liberté homologué FFI.

Claude Breton était le fils de Francis Eugène, plâtrier peintre, âgé de 42 ans et de Lucie Duverger, manouvrière, âgée de 33 ans. Il était célibataire et demeurait chez ses parents à Dijon où il exerçait le métier de manœuvre.
Il entra dans la Résistance aux Francs-tireurs et partisans (FTP) du maquis Liberté, ex-maquis Koenig, sous le pseudonyme de "Pierrot" le 6 juin 1944. Le maquis cantonné dans la ferme du Leuzeu, proche du ruisseau du même nom, à Fleurey-sur-Ouche, était commandé par le capitaine Lucien Rebouillat. Plusieurs accrochages avec l’ennemi indiquèrent à celui-ci la position du maquis. Le 30 juillet le maquis reçut le renfort d’un détachement de la compagnie Madagascar commandé par le lieutenant Bertrand dit "le Malgache". Le jour même vers 6 heures du matin des unités de la milice, attaquèrent le maquis de deux côtés, à partir de Fleurey et de la vallée de l’Ouche et à partir du village de Flavignerot, situé sur les hauteurs, non loin du mont Afrique, un des sommets de la Côte-d’Or. Le combat fut violent et dura plus d’une heure. Les assaillants furent repoussés et laissèrent sur le terrain 7 tués et plusieurs véhicules. Un maquisard fut tué, Roger Simon et trois autres blessés, Claude Breton, Gaston Duch et Louis Lorenzon. Évacués vers Clémencey, ils furent hébergés et soignés à sa ferme par Henriette Simonot qui sera arrêtée et déportée. Elle mourra à Ravensbrück le 4 avril 1945. Claude Breton sera porté disparu. Il fut sans doute capturé par les allemands le 31 août et conduit à Dijon pour y être fusillé ou exécuté le 1er août.
Le jugement déclaratif de décès fut rendu le 5 octobre 1949 par le Tribunal de première instance de Dijon et mention du décès fut transcrite sur l’acte de naissance le 17 novembre 1949.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 30 mai 1959 sur décision du ministère des Anciens combattants et victimes de guerre et le titre de "Déporté et interné résistant" et fut homologué soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il reçut la Médaille de la Résistance française à titre posthume par décret du 25/02/1958 publié au JO le 18/03/1958.
Son nom figure sur la stèle commémorative du maquis Liberté à Urcy (Côte-d’Or).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article198004, notice BRETON Claude par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 8 décembre 2017, dernière modification le 10 mars 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : SHD, Vincennes, 89753 (nc).— Gilles Hennequin, Résistance en Côte d’Or, pages 160/161, Dijon 1985.— Musée de la Résistance en ligne-Monument et plaques commémoratives d’Urcy (Côte-d’Or), par Jean-Pierre Petit.— Mémorial Genweb.— État civil.

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