LANGLADE André

Par Michel Thébault

Né le 14 janvier 1926 à Mérinchal (Creuse), mort en action le 14 juillet 1944 à Clairavaux (Creuse) ; ouvrier agricole ; résistant FTPF.

André Langlade était le fils d’Auguste Langlade et de Berthe Trapon. En 1944, âgé de 18 ans, célibataire, il était domicilié au lieu-dit Montignat, commune de Saint-Alpinien (Creuse) où il exerçait la profession d’ouvrier agricole. Selon Marc Parrotin (op. cit.), il était membre des Forces unies de la Jeunesse Patriotique (FUJP) d’Aubusson, organisation née en octobre 1943 du regroupement de tous les groupes de jeunes créés par les mouvements de Résistance.
Au soir du 7 juin 1944, après le départ des Feldgendarmes stationnés à l’Hôtel de France d’Aubusson, un groupe de résistants dont vraisemblablement André Langlade se saisit du contrôle de la ville. Le retour des troupes allemandes arrivant par la route de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), les 8 et 9 juin obligea les résistants à se disperser. Une partie tenta de rejoindre les maquis de l’AS à Janaillat et fut interceptée et exécutée sommairement à Combeauvert (commune de Janaillat) par une unité de la division Das Reich. D’autres, dont André Langlade rejoignirent dans l’est de la Creuse, les maquis du 13ème bataillon FTPF du capitaine Mourlon. André Langlade intégra la 2104ème compagnie FTP cantonnée à La Nouaille. Le matin du 14 juillet, André Langlade vint participer à un défilé patriotique à Aubusson avec une section de la 2104ème compagnie FTP.
A à la mi-juillet 1944, après une période de relative accalmie en Creuse (à la suite des combats de la première quinzaine de juin 1944), la brigade Jesser, une formation militaire allemande, composée d’éléments de la Wehrmacht, de SS et de divers services de police, pénétra dans le département, chargée de la répression contre les forces de la Résistance. L’une des colonnes entra dans le département venant du Puy-de-Dôme, dans la nuit du 13 au 14 juillet occupant le village de La Courtine. Prévenu au matin du 14 juillet, les chefs de la 2104ème compagnie cantonnée à peu de distance à La Nouaille, décidèrent dans la journée, d’envoyer un groupe d’une trentaine d’hommes dont André Langlade en reconnaissance. Ils ignoraient qu’une unité d’avant-garde de la brigade Jesser avait déjà pris position en embuscade au-dessus du village de Clairavaux. Après les avoir laissé s’avancer à faible distance, les troupes allemandes ouvrirent le feu. Une vingtaine d’hommes parvinrent à se replier, mais un groupe fut encerclé dans une carrière, entrainant trois morts au combat dont André Langlade, et cinq prisonniers (trois d’entre eux Émile Nivet, Charles Couturier et Roger Fourneaux furent fusillés le lendemain matin au champ de tir du camp de Bourg-Lastic avec 21 autres otages civils et résistants, les deux autres furent déportés).

Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur les monuments aux morts d’Aubusson, de Mérinchal et de Saint-Alpinien. Il figure également sur le mémorial de la résistance creusoise à Guéret.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article198068, notice LANGLADE André par Michel Thébault, version mise en ligne le 11 décembre 2017, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Michel Thébault

SOURCES : Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb — État civil, mairie d’Aubusson registre des décès.

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