Née le 20 septembre 1877 à l’Aiguillon-sur-Mer (Vendée), morte le 11 juin 1956 à Paris (IXe arr.) ; institutrice ; féministe et pacifiste.
Fille de Félix Brunet, capitaine des Douanes, et de Henriette Marie Nicoleau, propriétaire, Marguerite Brunet, féministe avant la Première Guerre mondiale, pacifiste et libre-penseuse, fut nommée institutrice dans les Deux-Sèvres, en mars 1905, puis comme directrice d’école. Elle s’engagea pour l’éducation nouvelle considérant la coéducation comme le meilleur moyen de ″refaire la conscience publique″ et de ″lutter contre les préjugés sexistes″. Ses premières années d’institutrice ″rouge″ à Lageon, petit village du canton de Parthenay, puis à Chantonnay en Vendée, furent très difficiles.
Elle épousa le militant socialiste Bernard Martin à La Roche-sur-Yon (Vendée) le 7 août 1909.
Elle fut mutée, à sa demande, en octobre 1913 à Paris, où elle découvrit les ravages de la guerre et la montée du mouvement pacifiste.
Elle entra à la Grande loge Symbolique Mixte de France à la fin de la guerre, en devint Grande secrétaire puis défendit la rapprochement avec le Droit humain qu’elle rejoignit en 1922. Avec d’autres personnalités du mouvement féministe, telle que Madeleine Pelletier médecin diplômée en psychiatrie, elle aurait rejoint le Parti communiste à sa création (mais les documents manquent) mais aurait été victime comme son mari de son appartenance à la Franc-maçonnerie.
On lui doit des ouvrages théoriques dont Le droit des femmes, (Paris, 1912), Féminisme et Coéducation (Paris, Librairie des sciences sociales et politiques, 1914), et des romans : Les Bourreaux de l’école, 1919 et La Sainte enfance, 1921. On y découvre trace de sa vie militante et son image de l’école idéale. Elle dirigea le journal L’équité en donnant pour adresse 184, rue des Bourguignons à Asnières.
Retraité, son mari se retira dans sa ville natale de Sore (Landes). Elle n’y séjourna pas durablement, préférant vivre à Paris chez sa fille.
Marguerite Martin fut nommée chevalier de la Légion d’honneur par décret du 5 février 1938 en qualité de Directrice maternelle honoraire à Asnières.
Elle participa à de nombreuses conférences et congrès à Madrid (1928), Bruxelles (1932, 1933, 1934, 1935) et Londres (1936) sur les œuvres sociales et l’enfance.
Marguerite Brunet fut Grand maître de la loge maçonnique mixte internationale "le Droit Humain" de 1947 à 1954.
Officier d’académie, elle fut rapporteuse auprès du conseil supérieur de la protection de l’enfance. Elle fonda la Société "Les anciens de l’école laïque de Sore",
Marguerite Martin décéda à Paris IXe arrondissement le 11 juin 1956 à l’âge de 78 ans.
Il y a identité avec Jeanne Martin.
SOURCES : Renseignements communiqués par Bernard Rablade. — Site du droithumain (www.droithumain-france.org/marguerite-martin). — État civil en ligne cote AD2E001/10, vue 107.