GUILLO Henri, Jean, Mathurin

Henri Guillo était le fils de Joseph Guillo, forgeron et de Marie Françoise Le Méchec, ménagère. Célibataire, il était domicilié à Kerguillo en Quistinic (Morbihan) où il exerçait la profession de forgeron avec son père.

Il s’engagea dans les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) au sein du groupe Corentin Cariou qui, le 15 avril 1944, attaqua un poste d’observation anti-aérien allemand installé au village de Loge-Picot. Deux militaires allemands, un maréchal des logis-chef et un caporal-chef, furent tués au cours de cette attaque qui fut suivie de terribles représailles.
Le 21 avril 1944, Henri Guillo, Émilien Gahinet, et Louis Le Ruyet, furent arrêtés à Locmaria en Quistinic. Conduits à l’école des filles de Locminé (Morbihan), ils y furent affreusement torturés avant d’être ramenés à Quistinic, où ils furent contraints d’indiquer à leurs bourreaux une cache d’armes située dans le bois de Kerdinam, qui avait été vidée entre-temps par les FTPF. Ils furent ensuite exhibés dans le bourg hissés sur un camion, puis ramenés à la cache d’armes où ils furent abattus. C’est là que leurs corps suppliciés furent retrouvés le 23 avril 1944 dans une fosse, appelée depuis « le trou des martyrs ».

L’acte de décès d’Henri Guillo dressé en mairie de Quistinic le 23 avril 1944, jour de la découverte de son cadavre, mentionne que son décès semblait remonter à 48 heures.

Henri Guillo a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. La Médaille de la Résistance lui a été attribuée à titre posthume par décret du 14 mars 1959, publié au JO du 21 mars 1959.

À Quistinic, le nom d’Henri Guillo est inscrit sur le monument commémoratif de Kerdinam et sur la liste « Victimes des Allmemands » du monument aux morts communal, sur laquelle il est mentionné qu’il était domicilié au village de Bellevue.