JOURDAIN Georges Henri

Par Michel Thébault

Né le 28 mars 1924 à Bussière-Poitevine (Haute-Vienne), exécuté sommairement le 4 août 1944 à Leignes-sur-Fontaine (Vienne) ; ouvrier agricole ; résistant AS de la Vienne, maquis Jalladeau.

Georges Jourdain à 14 ans, lors du certificat d’études
Georges Jourdain à 14 ans, lors du certificat d’études

Georges Jourdain était le fils de Louis Jourdain, âgé de 27 ans à sa naissance, cultivateur en métayage et de Catherine Paillet âgée de 25 ans. Il était l’aîné d’une fratrie de 9 enfants. Il fut un élève discret et travailleur, reçu parmi les premiers du canton au certificat d’études primaires. Cultivateur avec ses parents au hameau du Logis de Champagnac puis à celui de Peytavaud, commune de Bussière-Poitevine, il se louait en surcroît comme journalier agricole pour améliorer les revenus de la famille. Célibataire, il s’engagea à l’été 1944 dans la Résistance, rejoignant dans le département de la Vienne tout proche, un maquis AS, le maquis Jalladeau du Groupement « Michel » ou secteur D (appartenant aux maquis civraisiens du secteur Vienne Sud). Ce maquis était cantonné dans le secteur de Lésignac sur les communes de Luchapt et Asnières-sur-Blour à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de Bussière-Poitevine, à la limite des départements de la Vienne, de la Haute-Vienne et de la Charente. Il effectua à partir du mois de juin 1944 des attaques de harcèlement contre les troupes allemandes attaques de convois et de colonnes ennemies dans le secteur d’Adriers, La Combe et Leignes-sur-Fontaine ainsi que sur la route de Ruffec à Civray. Ce fut lors de l’embuscade tendue à un convoi militaire allemand tôt le matin du 4 août 1944 à Leignes-sur-Fontaine, que Georges Jourdain trouva la mort avec un camarade Georges Allibrant. Blessé dans le combat, il tenta de se réfugier dans le cimetière proche mais fut capturé et achevé, avec violences et mutilations par les soldats allemands. En représailles, après le combat, vers 8 heures, l’unité allemande rassembla sur la place de la mairie, sous la menace de mitrailleuses tous les habitants du bourg et des Chaumes. Une fouille systématique des maisons fut conduite accompagnée de destructions et de pillages. Les derniers otages dont le maire ne furent libérés que le soir.
Georges Jourdain fut inhumé après la guerre au cimetière de Bussière-Poitevine où il repose depuis lors. ll obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument aux morts de Bussière-Poitevine. Il figure également sur le monument commémoratif de la résistance dans le Jardin d’Orsay à Limoges. Une stèle en bordure de la route départementale, à Leignes-sur-Fontaine rappelle sa mémoire. Elle est toujours l’objet de cérémonies mémorielles annuelles. Une rue de Bussière-Poitevine porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article198339, notice JOURDAIN Georges Henri par Michel Thébault, version mise en ligne le 20 décembre 2017, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Michel Thébault

Georges Jourdain à 14 ans, lors du certificat d'études
Georges Jourdain à 14 ans, lors du certificat d’études

SOURCES : Témoignage, photographie et renseignements M. Jean Louis Ranger, président de la section UFLAC de Bussière-Poitevine — Article Le Populaire du Centre, 17 septembre 2014 L’ANACR Haute-Vienne dans la Vienne — Article La Nouvelle République, 5 septembre 2011 Une mémoire à raconter — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.— État civil.

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