RAQUILLET Louis, Georges, André

Par Claude Delasselle

Né le 4 avril 1911 à Sampigny-lès-Maranges (Saône-et-Loire), tué le 16 août 1944 à la Grilletière, hameau d’Escamps (Yonne) ; gendarme à la 2e brigade mixte d’Auxerre ; membre du maquis de la Grilletière (ORA).

Louis Raquillet était le fils de Louis Raquillet et de Marguerite Bailly. Pendant l’Occupation, il faisait partie de la brigade de gendarmerie d’Auxerre, avec le grade d’adjudant-chef. Il avait, avec d’autres gendarmes d’Auxerre, rejoint au début juin 1944 le maquis « Chevalier » de l’ORA, commandé par François de Montaudouin, puis avait été affecté au petit maquis ORA de la Grilletière, un hameau de la commune d’Escamps, situé à une vingtaine de km au sud-ouest d’Auxerre. Il vivait dans une ferme des environs et participait aux activités du maquis dont les hommes étaient dispersés entre le hameau de la Grilletière et des fermes voisines. Dans la soirée du 15 août 1944, Louis Raquillet avait lancé une patrouille à la recherche d’un habitant d’Escamps, Paul Hittier qui, accusé d’avoir dénoncé le maquis, avait été arrêté quelques jours plus tôt par les maquisards mais avait réussi à leur échapper.
Le matin du 16 août1944, vers 5 heures du matin, une troupe d’une centaine de soldats (dont une majorité de membres de l’armée Vlassov, encadrés par quelques officiers allemands) venant d’Auxerre, arriva en cars à l’entrée du hameau. Les soldats bouclèrent le village et se mirent à fouiller systématiquement les maisons. Ignorant la présence de ces troupes au village, Louis Raquillet, qui arrivait à bicyclette, fut arrêté au petit matin à l’entrée du hameau, en même temps qu’un jeune agent de liaison de l’ORA, Raymond Jacquet, arrivé lui aussi à bicyclette. Si Raymond Jacquet réussit à convaincre les Allemands qu’il n’avait rien à faire avec le maquis et fut relâché le lendemain matin, par contre Louis Raquillet, sans doute identifié comme gendarme, fut emmené dans la rue principale du village, torturé puis fusillé dans la soirée.
Sa femme (Anne-Paule) et ses 2 fils (Michel et René) vivaient à Chalon-sur-Saône
Louis Raquillet a été inhumé dans le cimetière de son village natal. Son nom figure sur la stèle édifiée au hameau de la Grilletière et sur le monument aux morts de Sampigny-lès-Maranges, ainsi que sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre.
Son nom figure également sur le monument aux morts de Chalon-sur-Saône.
Il est titulaire de la Croix de guerre, de la Médaille militaire et de la mention « Mort pour la France ».
En 2014, il fut fait parrain de la 334e promotion de sous-officiers de l’école de Gendarmerie de Montluçon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article198405, notice RAQUILLET Louis, Georges, André par Claude Delasselle, version mise en ligne le 21 décembre 2017, dernière modification le 19 juillet 2018.

Par Claude Delasselle

Louis Raquillet à Cravant en avril 1944
Louis Raquillet à Cravant en avril 1944

SOURCES : Arch. Dép. Yonne, 1158 W 12-23 et 1130 W 1-46. — AVCC, Caen, 21 P 142946. — Témoignages oraux de Lucien Brunet et Raymond Jacquet. — CDrom La Résistance dans l’Yonne, ARORY-AERI, 2004 (Claude Delasselle, notice 16 août 1944 : attaque du maquis de la Grilletière). — Mémorial GenWeb. — Notes de Marie-Christine Raquillet Audigier, petite-fille de Louis Raquillet.

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