BRÉ Jean, Louis, Augustin

Jean Bré était le fils de Jean et de Marie Moyeau. Il était marié avec Maria Vanney.
Il demeurait à Ploubalay où il exerçait le métier de maçon.
Il faisait partie des FTP mais il est classé victime civile sur mémoire des Hommes.
Dans les jours qui précédèrent la Libération du département des Côtes-du-Nord du 1er au 18 août 1944, les troupes allemandes cherchèrent à se mettre en sécurité dans les grandes bases navales qu’elles occupaient à Brest (Finistère) et à Lorient (Morbihan). Subissant le harcèlement de la Résistance, elles se livrèrent à des crimes commis sans objectif militaire, tuant de paisibles gens au travail dont le seul tort fut d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Ce fut durant cette période que près de 50% des 700 victimes recensées dans le département furent abattues, massacrées.
Dans la nuit du 5 au 6 août 1944 vers 0h30, à la suite de l’attaque d’un convoi allemand en route vers Ploubalay au lieu-dit "le Joliet" et la mort d’un soldat allemand décédé de ses blessures, les troupes d’occupation encerclèrent le bourg et incendièrent et mirent à sac la commune. 21 maisons et des magasins furent incendiés. Les soldats allemands tiraient sur tout ce qui bougeait. Il y eut des échanges de coup de feu. Un canon tira sur l’église. Jean Bré essayant de sortir de chez lui pour voir ce qui se passait fut arrêté par les soldats ennemis qui l’obligèrent à lever les bras et l’abattirent d’une rafale de mitraillette sur la place de l’église, sans raison apparente. Leur forfait accompli les allemands abandonnèrent Ploubalay pour continuer leur marche sur Saint-Malo.
Jean Bré avait 33 ans, son nom figure sur le monument aux morts, sur La Plaque place de l’église en Ploubalay et sur La stèle de Jean Bré et de Victor Hamoniaux, place de l’église en Ploubalay.
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Site des Lieux de Mémoire du Comité pour l’Étude de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord

Sur la stèle commémorative placée devant l’actuel Crédit Mutuel, figure le texte suivant : "A la mémoire de Jean BRÉ abattu par l’occupant le 5 août 1944 et de Victor HAMONIAUX mort au combat le 14 août 1944 - En mémoire des souffrances subies par la population de Ploubalay lors de l’incendie de nombreuses habitations du fait de l’occupant dans la nuit tragique du 5 au 6 août 1944 - SOUVENEZ VOUS - 6 août 1944 cinquantenaire de la Libération de Ploubalay".
La plaque commémorative "Jean Bré" située à l’angle des rues Ernest Rouxel et du colonel Pleven rappelle que "Ici est mort Jean BRÉ fusillé par les troupes allemandes durant la nuit du 6 août 1944"
La place de l’église prit le nom de "place du 6 août 1944".