SUJOL Georges, Gaston

Georges Sujol était le fils de Paul et de Pauline Roussel. Il était marié avec Madeleine Soulas et domicilié, 11 rue Voltaire, à Alès où il exerçait la profession d’agent d’assurances. Résistant, il était, en 1944, l’un des responsables des MUR à Alès. L’installation au fort Vauban d’Alès de la 8e compagnie du 3e régiment de la division SS Brandenburg — des Français connus localement comme Waffen SS — en mai 1944 permit d’intensifier l’action contre la Résistance alésienne et les maquis cévenols
Georges Sujol fut arrêté à Alès par la Milice et les Waffen SS le 3 juillet (ou le 29 juin, selon les sources dans le cadre d’une série d’arrestations qui aboutit au démantèlement du groupe franc de l’AS d’Alès constitué autour d’Hugues Zerbini de l’usine chimique Alais-Froges-Camargue de Salindres (Gard) et d’une équipe de cheminots alésiens Marcel Pantel, Gilbert Juchs, Aimé Crégut, puis d’autres membres du MLN alésien, des policiers du commissariat de la ville (Henri Lanot, Pierre Castellarnau, André Cabanel). Arrêtés, ces membres de l’AS/MLN furent torturés au Fort Vauban par les Waffen SS. Georges Sujol conduit par les Waffen SS au puits de la mine désaffectée de lignite de Célas à Servas (Gard) fut exécuté d’une balle dans la nuque le 11 juillet 1944 Comme celui de toutes les victimes des Waffen SS d’Alès son cadavre fut précipité dans le puits de Célas.
Les corps des victimes du puits de Servas furent remontés le 12 septembre 1944 et identifiés. Le décès de Georges Sujol fut constaté le 16 septembre 1944 et confirmé par un jugement du Tribunal civil de première instance d’Alès du 13 octobre 1944.
Des obsèques solennelles furent données aux victimes, à Alès (Gard) le 18 septembre 1944 et Georges Sujol fut inhumé le jour même au cimetière communal, à Alès. Le tribunal civil de première instance d’Alès, constata que don acte de décès n’avait pas été porté sur l’état civil de la commune de Servas. Ayant constaté que son corps avait éét retrouvé dans le le puits de mine de Célas, et bien que l’on n’ait pu, en octobre 1944, déterminé quel jour exact il avait été tué, il ordonna que son jugement soit porté sur le registre de l’état civil de Servas en lieu et place de son son acte de décès. Il obtint la mention « Mort pour la France » par lettre du service de l’état civil de Paris du 6 mars 1945, inscrite en mention marginale de l’acte de décès transcrit à la mairie de Servas le 25 octobre 1944.
Son nom figure à Alès sur le monument aux morts, sur la plaque commémorant la résistance alésienne, sur le monument commémoratif du puits de Célas, Servas (Gard).

Voir Servas, Puits de Célas (9, 10, 27 juin 1944 ; 11, 12 juillet 1944)