CHEVRIN Angèle [née GIACOMONI Angèle, Marie, épouse CHEVRIN, puis épouse GIOVONI]

Par Claude Pennetier

Née le 1er juillet 1911 à Bocognano (Corse), morte le 26 novembre 1998 à Paris (XIe arr.) ; employée de Trésorerie générale ; secrétaire nationale de l’UFF ; députée communiste du Cher (1950-1951).

Angèle Giacomoni
Angèle Giacomoni
Assemblée nationale, Notices et portraits.

Angèle Giacomoni naquit dans l’arrondissement d’Ajaccio d’un père marin et d’une mère cultivatrice. Toutefois son acte de naissance signale son père comme cultivateur. Titulaire du brevet élémentaire, elle travailla à partir de 1934 à la Trésorerie générale d’Ajaccio et adhéra alors au Parti communiste.

Venue à Paris, elle travailla comme ouvrière en 1935 et fut secrétaire d’une cellule communiste dans le XIe arr. à partir de 1937. Mariée à Louis Chevrin, en février 1938 à Paris XIe, un ouvrier communiste de Bourges, elle entra, en 1939, à l’École centrale de pyrotechnie de cette ville.

Le couple participa à la vie du Parti communiste clandestin puis de la résistance. Louis Chevrin fut responsable, avec Marcel Cherrier*, du premier maquis et du premier groupe de sabotage du Cher. Angèle et Louis furent arrêtés à Bourges le 3 avril 1943. Elle fut internée à la prison d’Orléans puis libérée en juillet 1943. Les Allemands fusillèrent son mari près d’Orléans, le 8 octobre 1943. Elle reprit l’action résistante à Paris, notamment au sein de l’Union des femmes françaises (UFF), prolongeant ainsi une action initiée dans le Cher.

Angèle Chevrin reprit place dans la fédération communiste du Cher en octobre 1944. Secrétaire nationale de l’UFF, elle entra au comité fédéral communiste et au conseil municipal de Bourges. Elle joua un grand rôle dans la vie électorale départementale en étant à deux reprises, en octobre 1945 et en juin 1946, troisième de la liste communiste dont les deux premiers entrèrent au Palais-Bourbon. Henri Lozeray* ayant été élu au Conseil de l’Union française, elle entra à l’Assemblée nationale en mars 1950 où elle fut active comme membre des commissions des moyens de communication et du tourisme, et de celle des pensions.

Installée à Paris à partir de 1947, elle suivit une école centrale communiste de quatre mois en 1948. Elle fut à nouveau candidate communiste dans le Cher pour les élections législatives du Cher, le 17 juin 1951, en deuxième position de la liste. Le système des « apparentements » ne lui laissa aucune chance, malgré un score de 48 708 voix sur 138 021 suffrages exprimés, elle fut battue par des candidats de droite qui n’en avaient recueilli que 17 000 et 13 000. Elle ne fut plus candidate en janvier 1956.

Elle s’était remariée avec Arthur Giovoni, à Saint-Cloud (Seine-et-Oise, Hauts-de Seine) en avril 1953. Résistant corse, ce dernier fut député de l’île.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article19862, notice CHEVRIN Angèle [née GIACOMONI Angèle, Marie, épouse CHEVRIN, puis épouse GIOVONI] par Claude Pennetier, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 8 août 2014.

Par Claude Pennetier

Angèle Giacomoni
Angèle Giacomoni
Assemblée nationale, Notices et portraits.

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Dictionnaire des Parlementaires français, 1945-1958, La Documentation française. — Presse communiste du Cher.— Etat civil.

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