HIEGEL Maurice, Ferdinand [pseudonyme dans la résistance : Tarzan]

Par Eric Panthou

Né le 28 mai 1922 à Paris (XIVe arr.), abattu le 17 août 1944 à Saint-Julien-Puy-Lavèze (Puy-de-Dôme) ; employé de banque. résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et Mouvements unis de la Résistance (MUR).

Maurice Hiegel est le fils de Eugène Maurice et de Marie Rosine Calvas, époux de Odette Marie Romeuf avec qui il se maria le 18 octobre 1941 à Orcet (Puy-de-Dôme). Ils eurent un fils et une fille, né en 1943 et 1944..
Détenteur d’un CEP, il appartenait au service du siège parisien de la Banque de France repliés en juin 1940 à Chamalières, dans les locaux de l’imprimerie des billets. Il habitait 6 rue de la Charité, quartier de la Plaine à Montferrand.
Du 2 juillet 1942 au 8 mars 1943 il fut aux chantiers de jeunesse.
Il reprit ensuite son travail et rejoignit le groupe de résistants de la Banque de France, sous le commandement du capitaine Lauriat, alias Maxime. Sur ordre de ses chefs, il quitta le groupe pour rejoindre le 23 mai 1944 le camp Saint-Genès sous le nom de guerre Tarzan. Ce camp relevé du maquis de Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme) aux confins ouest du département. Il dépendant des Mouvements Unis de la Résistance, au sein de la zone III des FFI d’Auvergne, sous le commandement du docteur Willy Mabrut, alias Tonton.
Le 25 mai, il devint sergent, chef de groupe de la 4éme Compagnie du réduit de Saint-Genès. Il prit part à l’attaque d’un convoi de ravitaillement à Pont-Vieux au sud de Tauves sur la RN122 le 7 juillet 1944.
L’Etat-Major des FFI avait décidé de faire intervenir les maquisards, (dont les locaux de la zone III) sur la RN 89 pour retarder une colonne ennemie venant de Clermont qui allait libérer ses garnisons assiégées en Corrèze. L’embuscade tendue au pont du Fraisse le 17 août a bloqué le convoi allemand, infligeant des pertes en hommes. Un retard de plusieurs heures imposé au convoi entraînera la capitulation des garnisons assiégées d’Ussel. Mais on relève les corps de sept jeunes Français : trois blessés achevés et quatre fusillés. Parmi eux, Maurice Hiegel.
Il a été déclaré "Mort pour la France", homologué FFI. En 1952, il reçut à titre posthume le carte de combattant volontaire de la Résistance (CVR). Il a été homologué FFI pour la période du 23 mai au 17 août 1944.
Son nom figure à Clermont-Ferrand sur le Monument aux morts 1939-1945 rue Diderot, à Orcet (Puy-de-Dôme) sur le Monument aux morts, et Saint-Julien-Puy-Lavèze sur la Plaque commémorative.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article198751, notice HIEGEL Maurice, Ferdinand [pseudonyme dans la résistance : Tarzan] par Eric Panthou, version mise en ligne le 6 janvier 2018, dernière modification le 5 février 2022.

Par Eric Panthou

SOURCES : AVCC, Caen, dossier de Maurice Hiégel : AC 21 P 52045 (non consulté) .— SHD Vincennes, dossier de résistant : GR 16 P 293442 .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 496 : liste des fusillés, des massacrés dans la région du Puy-de-Dôme, 1er mars 1945 .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 2546 W 6530. Dossier d’attribution demande de la Carte de combattant volontaire de la résistance pour Maurice Hiegel .—Livre d’OR édité par les anciens maquisards et résistants de la B.D.F. Chamalières et Vic-le-Comte en hommage à leurs morts glorieux [en ligne] : http://www.anac-fr.com/2gm/2gm_36.htm ; "Hommage aux combattant du "Pont-du-Fraisse", Résistance d’Auvergne, n°171, septembre 2017 . — MémorialGenweb .— Mémoire des Hommes .— Archives privées Michel Bertrand, Clermont-Ferrand.

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