SPAKO René

Par Eric Panthou

Né le 20 janvier 1927 à Paris (ex Seine, XIVe arr), exécuté sommairement le 17 août 1944 à Saint-Julien-Puy-Lavèze (Puy-de-Dôme) ; cordonnier ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Portrait de René Spako enfant

Fils de Joseph Spako et de Paula, née Lenne, René Spako eut deux sœurs.
Il a obtenu son certificat d’études primaires élémentaires à Ruel-Malmaison (Seinte-et-Oise) en juin 1941.
Juste avant la guerre, ses parents habitaient Clamart (Haut de Seine) et 123 rue de Sèvres à Paris, VI° arr. Avec l’exode, sa mère s’est repliée sur Messeix (Puy-de-Dôme) avec ses trois enfants (René, l’aîné, et ses deux sœurs, Liliane et Michèle). Elle trouva un emploi dans un restaurant de la commune. Le père de famille était alors en Bretagne et exerçait le métier provisoire de chauffeur-livreur. Selon son acte de décès, René Spako était cordonnier, célibataire et domicilié à Messeix. Selon le témoignage de sa sœur, il était apprenti bottier et c’est parce que son maître de formation appartenait à la résistance qu’il s"engagea dans la résistance.
Il rejoignit les FFI en relevant du 1er mai au 30 juin 1944 au camp de Saint-Genès puis à la Zone de guérilla n°3 du 1er juillet au 17 août 1944. Là, il a participé à plusieurs actions de sabotages dans le Maquis de Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme).
L’Etat-Major des FFI avait décidé de faire intervenir les maquisards, (dont les locaux de la zone III) sur la RN 89 pour retarder une colonne ennemie venant de Clermont-Ferrand qui allait libérer ses garnisons assiégées en Corrèze. L’embuscade tendue au pont du Fraisse a bloqué l’énorme convoi allemand, infligeant des pertes en hommes. Un retard de plusieurs heures imposé au convoi entraînera la capitulation des garnisons assiégées d’Ussel. Mais, au Pont du Fraisse, on relève les corps de sept jeunes Français : trois blessés achevés et quatre fusillés. Parmi eux, René Spako.
Arlaud et Spako ont probablement été exécutés (Spako probablement blessé lors des combats), leurs corps à demi-calcinés retrouvés devant la maison incendiée de Marcel Battut.
Il a été reconnu "Mort pour la France, tué au combat, homologué FFI pour la période du 1er mai au 17 août 1944.
Son nom figure sur les Monuments aux Morts de Saint-Julien-Puy-Lavèze et Messeix.
Il a été inhumé au carré militaire du cimetière communal de Clamart (Hauts-de-Seine) où vivait sa mère après-guerre.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article198755, notice SPAKO René par Eric Panthou, version mise en ligne le 6 janvier 2018, dernière modification le 26 février 2022.

Par Eric Panthou

Portrait de René Spako enfant

SOURCES : Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 496 : liste des fusillés, des massacrés dans la région du Puy-de-Dôme, 1er mars 1945 .— AVCC, Caen, dossier René Spako : AC 21 P 157600 (non consulté) .— SHD Vincennes, dossier René Spako : GR 16 P 555320 .— SHD Vincennes, Boissier Roger : dossier de résistant .— "Hommage aux combattants du "Pont-du-Fraisse", Résistance d’Auvergne ; n°171, septembre 2017 ; " L’hommage à « ceux du pont du Fraisse »" ; La Montagne, 24 août 2016 . — Alain Hanquez, René Spako (1927-1944), 2015, 14 p. .— Mémoire des hommes .— Mémorialgenweb .— Généanet .— état civil Saint-Sulpice.

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