BECK Maurice, Louis, Valentin, Alexandre [pseudonyme : Lieutenant Maurice]

Par Eric Panthou

Né le 31 octobre 1910 à Tulle (Corrèze), fusillé le 23 août 1944 à Chamalières (Puy-de-Dôme) ; militaire de carrière retraité ; résistant au sein des FFI.

Maurice Beck est le fils d’Henri Alexandre Beck et de Marie Antoinette Brach. Il se maria avec Marie Alice Vallande. Il était militaire de carrière avec le grade de sergent-chef.
Il fut fait prisonnier lors de la guerre contre l’Allemagne du 29 mai 1940 au 19 mars 1942. A son retour, il fut affecté au CAT de Clermont-Ferrand. Il a servi dans les FFI au sein du 2éme corps franc d’Auvergne du 1er juin 1944 jusqu’à sa mort, homologué lieutenant.
Le matin du 23 août 1944, un groupe de FFI venant la veille du château de Cordès, près d’Orcival (Puy-de-Dôme), vient chargé du matériel à Chamalières pour le ramener à Murol. Le convoi se composait de cinq camions et camionnettes. Seul le dernier véhicule a pu être intercepté par les troupes allemandes omniprésentes dans les rues de Clermont-Ferrand et Chamalières.

Cinq jeunes volontaires des Forces françaises de l’intérieur sont arrêtés et conduits par les Allemands en salle des Missions africaines où est cantonnée une compagnie du 95 éme régiment SS. L’interrogatoire est très bref. Les cinq hommes sont fusillés sur le champ et enterrés sur l’ordre d’un officier. Maurice Beck, 33 ans, alias Lieutenant Maurice, est l’un des cinq FFI fusillés.

Le même jour, vers 20 heures, les corps des cinq résistants furent déterrés et transportés à l’atelier de chargement de l’arsenal des Gravanches à Clermont-Ferrand où, selon le témoignage de trois sous-officiers allemands, ils ont été enterrés une seconde fois.

Le 11 avril 1945, sa femme fut informée par un dénommé Marcel Desortiaux, chef des Services de Renseignements (SR), qu’un message avait été intercepté par le lieutenant Lallemand, attaché au bureau de la Place de Riom, dans lequel son mari l’informait qu’il était interné dans un camp à cinq kilomètres de Brême (Allemagne). Ceci ne put être confirmé.

Après de nombreuses recherches et fouilles demandées par les parents des victimes, les cinq corps furent exhumés le 3 mars 1949 en présence des familles et des autorités locales. Les obsèques furent célébrées le 7 mars 1949 en la cathédrale de Clermont-Ferrand. Une stèle a été érigée en leur mémoire à Chamalières où ils ont été fusillés.

Il a été reconnu "Mort pour la France", homologué lieutenant FFI et déportés et internés de la résistance (DIR). En 1954, il reçut à titre posthume le titre de Combattant volontaire de la résistance (CVR). En 1950 il reçut la Légion d’Honneur à titre posthume par décret du 19 juin 1950. Il avait reçut la croix de guerre avec étoile de vermeil en avril 1950.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article198763, notice BECK Maurice, Louis, Valentin, Alexandre [pseudonyme : Lieutenant Maurice] par Eric Panthou, version mise en ligne le 6 janvier 2018, dernière modification le 7 mars 2022.

Par Eric Panthou

SOURCES : Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 205 : enquête pour crime de guerre aux Missions africaines à Chamalières .— AVCC, dossier de Maurice Beck : AC 21 P 16840 et AC 21 P 705183 (non consultés) .— SHD Vincennes, dossier de résistant : GR 16 P 42550 (non consulté) .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme : 2546 W 3559. Dossier d’attribution de la carte de combattant volontaire à Maurice Beck .— "Chamalières : cinq résistants fusillés", Résistance d’Auvergne, n°171, septembre 2017 ; "Il est aujourd’hui le seul rescapé du convoi de la rue de Galoubies" ; La Montagne, 26 août 2013 .— MémorialGenweb

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