Par Jacques Girault
Né le 22 avril 1925 à Livet-et-Gavet (Isère), mort le 26 novembre 2012 à La Tronche (Isère) ; instituteur puis inspecteur primaire en Isère ; militant du SNI.
Enfant unique d’une gantière et d’un employé à la compagnie Voies ferrées du Dauphiné (VFD) comme chef de gare, Gilbert Angelin fréquenta le cours complémentaire de Vizille (Isère), fut élève au lycée Berthollet d’Annecy (Haute-Savoie) puis du centre de formation des élèves-maîtres qui succéda à l’Ecole normale d’instituteurs de Bonneville. Réfractaire au STO, il se cacha dans les montagnes du Taillefer. Sportif (athlétisme et basket-ball), reçu au concours d’entrée à l’École normale supérieure d’éducation physique), il renonça à cette scolarité.
Agnostique et militant laïque, il épousa religieusement en juillet 1949 à La Ferrière d’Allevard (Isère), une institutrice, ancienne élève de l’ENI de Grenoble, fille de cultivateurs. Ils eurent trois enfants.
Nommé à Meyzieu (Rhône, commune alors en Isère) en 1947-1948, à Bourg-d’Oisans (1948-1949), Angelin fut nommé avec son épouse à Chasselay (1948-1951), puis à Villard-de-Lans (1951 à 1959). Le couple se rapprocha de Grenoble. Nommée directrice de l’école du village à Bresson, l’épouse occupait le logement de fonction de l’école, tandis qu’il assurait le secrétariat de mairie tout en ayant, depuis octobre 1959, un poste d’instituteur à Grenoble, au groupe scolaire de l’avenue Malherbe puis un poste à Pont-de-Claix. Il exerça par la suite comme conseiller pédagogique
Membre du conseil syndical de la section départementale de l’Isère du Syndicat national des instituteurs, il fut délégué au congrès national de Bordeaux (Gironde). Il tint au courant son épouse de la vie du congrès le jugeant « assez épuisant » dans une lettre à son épouse. Dans son intervention, le 22 juillet 1955, lors de la séance consacrée à la laïcité, après le rapport sur le rôle social de l’école laïque, il indiqua notamment qu’il fallait demander l’augmentation du nombre des assistantes sociales dans les écoles. Il devint secrétaire général de la section départementale du SNI à partir de l’année scolaire 1961-1962. Il signa la motion d’orientation de la majorité pour le congrès de Toulouse (Haute-Garonne) en 1962.
Après avoir réussi au certificat d’aptitude en novembre 1966, Gilbert Angelin devint inspecteur primaire à Château-Salins (Moselle) en janvier 1967, à Roanne (Loire) de 1971 à 1977, enfin à Grenoble jusqu’à sa retraite en 1981. Il était membre du syndicat des inspecteurs de la Fédération de l’Éducation nationale.
Il adhérait au Parti socialiste unifié depuis les années 1960.
Mutualiste, Gilbert Angelin était membre du conseil d’administration de la section de l’Isère de la Mutuelle générale de l’Education nationale. Il suivait aussi le fonctionnement de la Mutuelle assurance des instituteurs de France.
Par Jacques Girault
SOURCES : Renseignements fournis par la famille du militant. — Presse syndicale.
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