ARMAND Louis, Joseph

Par Jacques Girault

Né le 11 octobre 1899 à Riez (Basses-Alpes/Alpes-de-Haute-Provence), mort le 22 juin 1983 à Riez ; instituteur ; militant communiste ; adjoint au maire de Riez.

Fils d’un cultivateur, Louis Armand, après avoir fréquenté l’école primaire supérieure de Riez, entra à l’École normale d’instituteurs d’Avignon (Vaucluse, il n’y avait pas d’école normale pour les jeunes gens dans les Basses-Alpes) en 1915. À la fin de 1918, il fut affecté dans les troupes d’occupation en Allemagne.

Démobilisé en 1921, Louis Armand débuta comme instituteur au Contadour, puis l’année suivante fut nommé à Méailles. Il se maria en août 1924 à Riez avec une institutrice qui mourut l’année suivante, quelques mois après la naissance de sa fille. Il demeura chez ses beaux-parents à Riez alors qu’il enseignait à Quinson depuis 1925 où il se rendait tous les jours, effectuant les 21 kilomètres à motocyclette ou à bicyclette pendant la guerre. Il eut notamment comme élève, un jeune chanteur de la chorale locale, "Les Cigalounettes", qui devait devenir plus tard Charles Aznavour. Lui-même animait à Riez le club de football où il joua et qu’il présida. Chasseur en outre, il fut un des responsables de la société de chasse dont il fut le trésorier jusqu’en 1958.

Socialiste dans sa jeunesse, il adhéra au Parti communiste en 1924-1925 au contact des immigrés antifascistes italiens chassés par les partisans de Mussolini. Il eut des contacts avec les résistants, notamment ceux de la MOI, des maquis du Haut-Var et la région de Riez.

À la Libération, Louis Armand fut nommé à Riez où il enseigna jusqu’à sa retraite, en 1955. Elu conseiller municipal aux élections municipales du 13 mai 1945, il fut constamment réélu jusqu’à son décès. Adjoint au maire, délégué aux sports, il organisa de nombreux tournois de sixte. Il s’occupa aussi de la création d’un collège, de la rénovation de l’hôpital avec création d’une maison de retraite. Secrétaire de la cellule communiste pendant une quarantaine d’années, il fut mentionné dans un rapport d’un envoyé du Comité central en décembre 1961 pour son dévouement. Il fut candidat communiste aux élections cantonales de 1967.

Retraité, Louis Armand cultivait toujours le jardin familial et s’occupait de ses oliviers. Aussi fut-il à l’origine des coopératives pour le traitement de la lavande et des olives. Il diffusait aussi La Terre, publication communiste traitant des questions agricoles. Il était très lié avec Pierre Girardot, le principal responsable communiste du département.

Lors de son décès, Le Provençal consacra un article à la mémoire de "cet homme simple et discret" qui prenait "le soleil sur les allées avec la chatte noire qu’il affectionnait".

En hommage à son dévouement, le nouveau stade communale de Riez, sur décision de 2002, portait son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article198851, notice ARMAND Louis, Joseph par Jacques Girault, version mise en ligne le 6 janvier 2018, dernière modification le 4 avril 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. PCF, Fédération des Basses-Alpes. — Renseignements fournis par la famille de l’intéressé.

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