DUPRÉ Jean, Henri

Fils de Paul, employé de chemin de fer et de Louise, née Mathé, couturière, Jean Dupré était tourneur sur métaux employé à la SNCF et domicilié dans le quartier de Montferrand à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Le 18 avril 1936 il épousa Anna Papon. Il eut un enfant avant guerre.

Il était membre du Parti communiste avant-guerre.
Le 20 octobre 1943, son domicile fut perquisitionné après que son nom soit signalé par le Chef du Service des Renseignements Généraux du Puy-de-Dôme à la Sûreté à Clermont-Ferrand parmi “53 personnes figurant aux archives du Commissariat comme ayant appartenu au Parti Communiste". Aucun document n’est trouvé.
Dupré était le chef d’un groupe FTP. Il avait rejoint à partir du 3 août 1943 la 1ère compagnie FTP du Puy-de-Dôme, compagnie de Clermont-Ferrand.
Il fut chargé d’un sabotage de locomotives. 21 machines reçurent des explosifs la nuit du 6 au 7 janvier 1944. Mais le sabotage fut découvert par un mécanicien qui donna l’alerte. Jean Dupré fut arrêté le 11 janvier 1944 à son domicile par trois policiers allemands en civil et est interné à la prison du 92e Régiment d’Infanterie à Clermont-Ferrand. Selon le journal communiste La Voix du Peuple, il aurait également été torturé au siège du SD. Il avait été dénoncé par l’épouse d’un des membres du groupe. Dachet, autre membre du groupe, fut également arrêté.

Le 22 janvier 1944 Dupré fait partie des 2005 hommes déportés de Compiègne à Buchenwald où il arrive le 24 dans le convoi N° I.172. Il reçut le matricule N° 41672 et, après la quarantaine, il fut transféré au camp de concentration de Neuengamme où il arrive le 19 février. Un autre matricule lui fut attribué, le N° 26626. Il fut ensuite affecté au Kommando de Watenstedt où il travailla pour les aciéries Stahlwerke Braunschweig à la fabrication de munitions. Évacué vers le camp de Wöbbelin, il fut libéré le 2 mai 1945 et rapatrié le 7 mai 1945.
Il fut homologué en tant que Résistant au titre des FFI (Forces Françaises de l’Intérieur), des FFC (Forces Françaises Combattantes) et des DIR (Déportés et Internés de la Résistance). Sa durée de services homologués au sein de la 1ère Compagnie FTP va du 3 août 1943 au 11 janvier 1944.

La carte de Déporté Résistant lui fut attribuée le 17 décembre 1952.

A leur retour à Clermont-Ferrand, Dupré et Dachet, ainsi qu’un autre cheminot FTP Marius Biosca, lui aussi déporté, furent reçus au siège du Parti avec discours de Jean Minard, secrétaire régional.