RODIER Pierre, Marius

Fils d’Albert Rodier et Marguerite Manduchet, Pierre Rodier, cultivateur à Saint-Jean-des-Ollières, célibataire, a appartenu aux FTPF du camp Lucien-Sampaix basé à Lérigneux. Son dossier du Service historique de l’Armée le dit sergent au 103e bataillon des FTPF du 24 mai au 29 juillet 1944.
Le 27 juillet 1944, des résistants engagèrent l’action aidés par le 2e bataillon FTPF d’Auvergne pour détruire les lignes téléphoniques de Montbrison vers Boën-sur-Lignon (Loire). Un fusil-mitrailleur servi par Alphonse Mouilhaud, Pierre Rodier et Roger Conner fut disposé à l’intersection des routes de Feurs et Montbrison. Les soldats allemands arrivèrent à Boën par le train équipé d’une mitrailleuse et d’un mortier. Alphonse Mouillhaud fut tué à côté du FM et ses deux camarades faits prisonniers.
Pierre Rodier et Roger Conner, âgé de 19 ans, faits prisonniers, furent conduits à Thiers, attachés à l’avant du train et parcoururent la ville conduits par des soldats allemands à coups de bottes et de crosses, pendant deux jours. Emmenés au moulin de Tarentaix, les soldats allemands les obligèrent à creuser leurs tombes avant d’être abattus. Le corps fut retrouvé près du hameau de La Roche, commune de Thiers, le 8 septembre 1944.
Rodier fut déclaré DIR et Mort pour la France le 19 mars 1946. Son père, Albert Rodier, cultivateur, demanda que lui soit attribué la mention d’Interné résistant à titre posthume. Il obtint gain de cause en juin 1967.