AUBERT Jean, Marius

Par Vincent Flauraud, Jacques Girault

Né le 20 janvier 1929 à Saint-Mamet (Cantal), mort le 21 août 2004 à Aurillac (Cantal) ; instituteur dans le Cantal ; militant du SNI ; militant communiste ; conseiller municipal de Sansac-Veinazès (Cantal).

Fils d’un cultivateur, petit propriétaire, Jean Aubert reçut les premiers sacrements catholiques. Il parlait seulement la langue occitane quand il entra à l’école publique. Élève du cours complémentaire, il fut reçu à l’Ecole normale d’instituteurs d’Aurillac (Cantal). Réformé, il n’accomplit pas de service militaire.

Il enseigna dans divers villages du Cantal (écoles de Gros à Neuvéglise, de Saint-Mamet, du Belguiral à Saint Constant, de Mourjou avant d’être nommé en 1955 à Labesserette où il termina sa carrière.
Se revendiquant athée, il se maria religieusement en août 1954 à Marcolès (Cantal) avec une institutrice, fille d’une couturière. Leur fils aîné fut seulement baptisé à la différence de leur deuxième garçon qui ne reçut aucun sacrement, sa belle-mère maternelle étant décédée.

Membre du Syndicat national des instituteurs, membre du conseil syndical de la section départementale, il était le correspondant du courant de pensée « Unité et Action » dans le département dans les années 1970. Il participa à plusieurs congrès nationaux du SNI et adhéra au SNUIPP dès sa création en 1993.
Instituteur à Labesserette, secrétaire de mairie, il possédait une maison dans le village voisin de Sansac-Veinazès. Longtemps sympathisant du Parti communiste français, Jean Aubert en devint membre en 1966. Secrétaire de la section communiste de Montsalvy, il entra au comité fédéral en 1969. Élu au bureau fédéral en 1977, il devint le responsable du travail du Parti en direction des enseignants. Diffuseur de l’Humanité et de La Terre, il adhéra plus tard à l’Amicale des vétérans. Son épouse était aussi membre du PCF.

Élu conseiller municipal de Sansac-Veinazès en 1977, il effectua deux mandats. Il fut le vice-président du Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) de Montsalvy à la fin des années 1970 et dans les années 1980. Fut alors mis en place un service de ramassage scolaire pour amener les élèves des communes voisines au collège de Montsalvy.

Candidat du PCF aux élections cantonales en 1967, opposé à un socialiste et un divers-droite, il obtint 12,2 % des voix, progressant par rapport aux résultats de son prédécesseur Blanquie en 1961 (1,86 %). Il se présenta aux élections complémentaires de 1968 ou générales en 1973, en 1985 (9,2 % de voix), en 1988 (5,8 %), en 1992 (9,3 %), en 1998 (8,1 %). Il fut aussi le suppléant du candidat communiste à plusieurs élections législatives et à une élection sénatoriale.

Jean Aubert, dans les années 1960 et 1970, participait au recrutement et au suivi des familles d’accueil dans l’Association Louis Conlombant, disposant d’un centre à Montsalvy qui organisait des colonies en placement familial pour des enfants de la région parisienne (site Internet : http://www.conlombant.com/histoire.html.). Il exerçait la vice-présidence de la Fédération des conseils de parents d’élèves dans le département depuis le début des années 1970. Membre du Syndicat national des secrétaires de mairie instituteurs, il en fut un des secrétaires départementaux et participa à plusieurs congrès nationaux. Il militait aussi dans la Fédération des œuvres laïques. Il fut Délégué départemental de l’Education nationale à partir de 1986. En outre, il était membre du Secours populaire.

À partir de 1951-1952, Jean Aubert participa à la création de “Terradour Flouricat“, troupe de danse folklorique et de théâtre en langue d’oc. Avec son épouse, il fut un des acteurs dans des pièces de théâtre représentées dans le Cantal, l’Aveyron, le Lot et dans les célébrations de la Sainte Estelle en divers lieux dont Arles (Bouches-du-Rhône). Président de ce groupe folklorique, il obtint la Cigale d’argent de « Mèstre d’Obra del Félibrige ». Il participa à l’administration de la revue en langue d’oc La Cabreta dirigée par l’instituteur Jean Fay avec qui, en 1969, il reçut la médaille d’honneur de la Jeunesse et des sports.

Les obsèques du couple furent civiles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article198862, notice AUBERT Jean, Marius par Vincent Flauraud, Jacques Girault , version mise en ligne le 7 janvier 2018, dernière modification le 21 septembre 2021.

Par Vincent Flauraud, Jacques Girault

SOURCES : Mairie de Sansac-Veinazès. — Archives du comité national du PCF. — Le Cantal ouvrier et paysan, 6 décembre 1969.— Renseignements fournis par son fils Jean-Paul Aubert.

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