HENO Georges

Georges Heno était un sportif, ancien champion de boxe, président de l’Association Sportive du Pont Saint-Martin de Rennes. Résistant, il fut arrêté rue de Saint-Malo à Rennes (Ille-et-Vilaine) par une dizaine de miliciens le 18 février 1944 vers midi. Sa femme et son beau-fils avaient déjà été arrêtés le matin. Kristian Haomon n’a trouvé que deux Heno sur le registre d’écrou du samedi 19 février : Heno Marthe N°6213 et Heno Georges N°6218. Le N°6214 correspond à un André, prénom Marcel, qui sera déporté lui aussi. C’était le beau-fils de Heno.
Emmené au SD rue Jules Ferry il fut torturé pendant 3 jours puis envoyé à la prison Jacques Cartier où il fut condamné à mort le 28 juin 1944. Le lendemain, il fut mis dans un convoi pour Compiègne au départ de Saint-Jacques-de-la-Lande. Il resta une dizaine de jours à Compiègne et apprit que sa peine de mort avait été commuée en 10 ans de TF. Il fut alors déporté sur Neuengame où il arriva le 1er août. De là il fut envoyé dans un commando de travail à la base sous-marine de Brême jusqu’en avril 1945. Face à l’avance des Alliés, il fut renvoyé à Neuengame puis évacué à pied sur Lübeck où il arriva vers le 20 avril. Il fit partie des milliers de déportés entassés sur les quatre bateaux de la tragédie du 3 mai 45 de Lübeck. Il réussit a regagner la côte, il ne nomma pas le bateau, on peut penser qu’il était sur l’Athen. Rapatrié sur Rennes, il fut envoyé se reposer au château de Mlle Récipon à Laillé. Il ne pesait plus que 42 kg et marchait avec deux béquilles.
C’est là qu’il reconnut le milicien qui l’avait arrêté et qui s’était fait passé pour un déporté politique à son retour de la légion Brandebourg. Selon Kristian Hamon, Heno s’était trompé. Le milicien, qui fut condamné aux TFP n’aurait pas été le bon, mais la ressemblance était absolument frappante.

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