THIRION Émile, Célestin

Par Jacques Girault

Né le 16 avril 1890 à Lantefontaine (Meurthe-et-Moselle), mort le 19 avril 1959 à Paris (XIVe arr.) ; principal de collège ; membre du comité technique paritaire national.

Fils d’un instituteur, Émile Thirion, bachelier (série scientifique) en 1908, obtint à la Faculté des Sciences de Nancy (Meurthe-et-Moselle) une licence ès sciences en 1913. Parti au service militaire en octobre 1913, mobilisé comme caporal en août 1914 dans un régiment d’infanterie, blessé, il fut fait prisonnier le 24 août 1914 en Allemagne. Il resta prisonnier à Grafenwôhr (Bavière), avec une période de six mois en camp de représailles, jusqu’à son rapatriement et sa démobilisation en juillet 1919.

A partir d’octobre 1910, répétiteur aux collèges de Mirecourt (Vosges) puis de Lunéville (Meurthe-et-Moselle), préparateur au lycée de Bar-le-Duc (Meuse) en 1911, il devint répétiteur- surveillant d’internat au lycée de Nancy. Il retrouva un poste de délégué pour l’enseignement de la physique-chimie au collège de Neufchâteau (Vosges) en octobre 1919. Il était apprécié dans cet établissement, notamment pour avoir introduit un poste de TSF avec haut-parleur ce qui permettait l’audition de concerts et de conférences.

Émile Thirion se maria en août 1922 à Montois-la-Montagne (Moselle) avec la fille d’un quincailler. Le couple éleva cinq enfants.

Émile Thirion obtint le poste de principal du collège , avec internat, de Barcelonnette (Basses-Alpes/Alpes de Haute Provence) à partir d’octobre 1928 où il conserva huit heures d’enseignement. Il engagea des travaux qui corrigèrent la vétusté de l’établissement et acheta du matériel pédagogique. Il donna le goût aux élèves des sports de montagne. Il obtint sa mutation pour le collège de Dieppe (Seine-Inféreure/Maritime) à partir d’octobre 1933 où il eut à affronter la municipalité qui finit par abandonner la gestion de l’internat au bout de deux années. En 1938-1939, le collège fut détruit par un incendie aggravé par les bombardements. Il montra de grandes qualités lors du début de sa reconstruction. Il obtint la direction du collège classique de garçons de Provins (Seine-et-Marne) en 1942, avec internat. Il permit notamment l’accueil des filles à partir de la seconde pour l’enseignement des sciences.
Thirion siégea au comité technique paritaire national dans la section des chefs d’établissements d’enseignement de second degré dans les années 1950 au titre de son syndicat. Il prit sa retraite en 1956.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article198991, notice THIRION Émile, Célestin par Jacques Girault, version mise en ligne le 10 janvier 2018, dernière modification le 10 janvier 2018.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., AJ/16/6164, F/17/17795 et 26602.

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