ORTIGER André, Jean

Fils de Fernand Ortiger et de Étiennette Forestier, cultivateurs, André Ortiger, célibataire, était domicilié à Saint-Gervazy. Il était cultivateur.
Il s’engagea dès le début 1944 dans la Résistance en intégrant le Réseau Roger Samour, alias lieutenant Robert, sous la direction de Jacques Mallet. Il était chargé du ravitaillement et des liaisons avec les réfractaires au STO dans le Puy-de-Dôme, la Haute-Loire et le Cantal. Ce Réseau agissait dans le Lembron, au sud du Puy-de-Dôme.
Il fut tué par des soldats allemands le 18 juin 1944 au lieu-dit Les Barraques, commune de Moriat alors qu’il se rendait à Brassac-les-Mines à la rencontre du maquis d’Esteil.
Vers 15h30 il circulait en vélo sur la Nationale 9 en allant vers Saint-Germain-Lembron. Ayant croisé un camion allemand, il prit un chemin de traverse. C’est alors que le camion stoppa et que plusieurs soldats en descendirent pour faire feu sur André Ortiger qui fut tué. Les soldats appartenaient vraisemblablement à la colonne Jesser. Sa mort fut donc qualifiée juridiquement de crime de guerre.

Il a été reconnu "Mort pour la France" le 15 octobre 1945 mais n’a pas reçu à titre posthume la carte de Combattant volontaire de la Résistance (CVR), faute selon la commission, de preuves sur son activité de Résistant. Il a un dossier de victime civile à Caen.

Son nom figure sur le monument aux Morts de Saint-Gervazy et à Saint-Germain-Lembron sur la Plaque Commémorative cantonale des déportés du travail