BOILEAU Henri

Par Joël Drogland

Né le 28 juin 1923, tué au combat le 3 août 1944 aux Bordes (Yonne) ; manœuvre ; maquisard du Service national maquis.

Célibataire, manœuvre, Henri Boileau habitait Joigny et venait de fêter son 21e anniversaire quand il décida de rejoindre le maquis Bourgogne, le 21 juillet 1944. Intégré au Service national maquis qui lui avait donné le numéro 6, ce maquis était alors installé dans le bois des Rayons, près du hameau de la Grange-aux-Malades, sur la commune des Bordes. Le maquis comptait alors environ 120 hommes et était divisé en quatre sections, dont une motorisée. Le PC du maquis était installé dans une maison du hameau du Clos Aubry, mais son chef en titre, Louis Priault, ne vivait pas au maquis. Les problèmes de commandement et de discipline étaient préoccupants, d’autant plus que les effectifs augmentaient chaque jour.

Le maquis fut attaqué le 3 août 1944 au matin par des troupes allemandes venues de Sens. Il était correctement armé et organisé pour sa défense. Les hommes de la 1ére et de la 2e section soutinrent le feu des attaquants avec six fusils mitrailleurs disposés en position de combat en lisière du bois.

L’accrochage dura une demi-heure selon le témoignage de Jean Paquet, davantage selon d’autres sources. C’est au cours de cette attaque qu’Henri Boileau fut tué, et que son camarade Henri Dhaine fut grièvement blessé par une balle explosive en voulant lui porter secours. Le combat des maquisards permit le repli du maquis. Henri Boileau fut le seul tué au cours de cette attaque.

Son nom figure sur le monument aux morts des Bordes, sur le monument aux morts de Joigny, sur le monument aux déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre, sur le monument à la mémoire des morts des maquis Bourgogne aux Bordes. Il repose dans le carré militaire du cimetière de Joigny.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article199263, notice BOILEAU Henri par Joël Drogland, version mise en ligne le 19 janvier 2018, dernière modification le 11 février 2020.

Par Joël Drogland

SOURCES : Arch. Dép. Yonne, 1 W 122. — Archives privées de Louis Priault (Contrôle nominatif du maquis Bourgogne, liste matricule). — Témoignages oraux de Jean Paquet (1998), Louis Priault (2000), Paul Solmon (2002). Renseignements communiqués par Jean-Louis Paquet. — Robert Bailly, Si la Résistance m’était contée…, Éd. ANACR-Yonne, 1990. — Mémorial GenWeb.

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