GASSER Charles

Par Patrick Auzende

Né le 4 juin 1891 à Strasbourg (Basse-Alsace, Alsace-Lorraine), mort le 12 août 1952 ; typographe alsacien ; syndicaliste CGT du Livre, délégué strasbourgeois aux congrès régionaux Alsace-Lorraine de 1921 à 1938 ; secrétaire en 1927 et président de 1927 à 1932 et après la seconde guerre de la Société Typographique de Strasbourg, trésorier de la Caisse des Veuves et des Invalides d’Alsace-Lorraine de 1935-1952, membre de l’Office supérieur des Assurances Sociales de 1942 à 1952, membre du conseil d’administration de l’Union départementales des sociétés mutualistes du Bas-Rhin ; membre du conseil d’administration de la Coop ; président des ouvriers au tribunal d’arbitrage de la ville de Strasbourg ; membre de la SFIO.

Issu d’une famille protestante, Charles Gasser naquit le 4 juin 1891 à Strasbourg en Basse-Alsace, en Alsace-Lorraine, région de l’Empire allemand de 1871 à 1918. Il acquit la nationalité française par réintégration. Sur le plan professionnel, Charles Gasser choisit les métiers du Livre. Il fut apprenti typographe de 1905 à 1909 au Strassburger Bürgerzeitung. Son brevet de compagnon obtenu, Charles Gasser fut ensuite employé à l’imprimerie Dumont Schauberg (devenu ISTRA). De 1929 jusqu’à l’évacuation de Strasbourg le 1er septembre 1939, il exerça sa profession à l’Imprimerie Populaire Strasbourgeoise, établissement éditant la Presse Libre (Die Freie Presse, journal de la Section Française de L’Internationale Ouvrière dirigée par Jacques Peirotes (voir ce nom), Georges Weill (voir ce nom), Eugène Imbs (voir ce nom). Charles Gasser fut, pendant la seconde guerre mondiale, auxiliaire de mairie à Strasbourg.

Charles Gasser adhéra le 11 juillet 1909 au Syndicat Typographique de Strasbourg Cette organisation syndicale fondée le 18 septembre 1871 est reconnue depuis le 1er juillet 1919 comme la 175e section de la Fédération Française des Travailleurs du Livre CGT. Il participa activement à la vie syndicale. Charles Gasser fut régulièrement délégué strasbourgeois aux congrès annuels régionaux Alsace-Lorraine de 1921 à 1938.

Charles Gasser s’impliqua également dans le secteur mutualiste du livre. En Alsace, le monde du Livre est caractérisé très tôt par l’existence de nombreuses caisses mutuelles de solidarité : la Société Typographique de Strasbourg en faveur des malades et des invalides (Alte Kasse) fondée en 1783, la caisse des veuves et des invalides des typographes d’Alsace-Lorraine fondée en 1835 et la mutuelle des travailleurs du livre de Strasbourg (Buchdrucker Sterbekasse) fondée en 1910. Ces sociétés de secours étaient des caisses d’entraide mais également des lieux de défense collective et d’affirmation d’une appartenance à une profession. Le mutualisme en Alsace-Lorraine est à l’origine de la naissance du syndicalisme typographique à Strasbourg le 18 septembre 1871. Charles Gasser fut élu secrétaire en 1927 puis président de 1927 à 1932, et après-guerre de la Société Typographique de Strasbourg. Charles Gasser occupa le poste de trésorier de la Caisse des Veuves et des Invalides d’Alsace-Lorraine de 1935 à 1952. Par ailleurs, il fut membre de l’Office supérieur des Assurances Sociales de 1942 à 1952 et durant 25 ans, membre du Conseil d’Administration de l’Union Départementales des Sociétés Mutualistes du Bas-Rhin.

Charles Gasser occupa la fonction de président des ouvriers au tribunal d’arbitrage de la ville de Strasbourg dans les années 30. Le tribunal d’arbitrage règle les différends. Il se compose de 2 à 3 patrons et d’autant de compagnons. Comme l’Office du Tarif, il a été créé en 1920. Charles Gasser était membre du conseil d’administration de la Société Coopérative de Consommation de Strasbourg (Coop fondée en 1902). Enfin, Charles Gasser a été adhérent de la SFIO.

Marié, père de deux enfants, il résidait au 12, rue d’Erstein Strasbourg. Charles Gasser mourut le 12 août 1952.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article199644, notice GASSER Charles par Patrick Auzende, version mise en ligne le 29 janvier 2018, dernière modification le 29 janvier 2018.

Par Patrick Auzende

SOURCES : Le Travailleur du Livre, n° 8-9, p. 7, août/septembre 1952.

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