CAMPION François, Clément

Par Louis Botella ; François Prigent

Né le 13 mars 1868 à Concarneau (Finistère) ; ouvrier charpentier ; adjoint (1911-1912) puis maire SFIO (1912-1918) de Concarneau ; militant socialiste SFIO puis exclu ; militant de la LDH.

Ses parents étaient Jacques-Charles Campion (né en 1836, menuisier) et Corentine Le Signor (née en 1831, ménagère). Lors de son service militaire, en 1888, François Campion était recensé comme meunier. Il s’était marié le 16 août 1893 avec Ambroisine Baret (née en 1869), avec qui il eut 3 enfants.
Ouvrier charpentier, François Campion, guesdiste convaincu, était déjà adhérent de la SFIO à Concarneau en 1910. Parfois noté comme menuisier ou à la tête d’un débit de boissons, il était secrétaire de la section SFIO de Concarneau depuis juillet 1910 au moins. Lors des élections municipales complémentaires en février 1911 à Concarneau, la victoire de Victor Ségalen mit fin à la municipalité Bilette de Villeroche (1896-1911), François Campion et Alphonse Duot étant les deux adjoints au nouveau maire socialiste. En janvier 1912, à l’occasion des élections sénatoriales dans le Finistère, il figurait sur la liste SFIO composée de Goude, Stéphan, Guyader et Arzur, qui obtint entre 16 et 19 voix. Dans Le Cri du peuple socialiste, hebdomadaire de la SFIO, il était mis en avant comme le représentant du petit patronat, du petit commerce et des ouvriers de l’industrie privée

En mai de la même année, il devint maire de Concarneau, la liste SFIO l’emportant avec 50 voix de majorité. François Campion représenta son parti lors du scrutin du 6 août 1913 pour le conseil d’arrondissement dans le canton de Concarneau. Majoritaire dans sa ville de Concarneau (capitalisant sur son nom 450 voix) mais devancé sur l’ensemble du canton par Yves Sellin (cultivateur, maire de Lanriec entre 1912 et 1943), François Campion obtint 577 voix sur 1.575 pour son adversaire radical. Ses relations avec les autres militants socialistes, qui lui reprochèrent son "autoritarisme" se tendirent à partir du début de l’année 1916 . Il fut exclu de sa section en mars de la même année.

En août 1918, il fut suspendu de ses fonctions de maire par le préfet du Finistère puis révoqué, le 25 août, par le ministre de l’Intérieur. Evoluant ensuite vers le communisme, ce fut son ancien 1er adjoint, Alphonse Duot qui lui succéda.

Avant 1914, François Campion avait été également président de la section de Concarneau de la Ligue des droits de l’homme.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article199913, notice CAMPION François, Clément par Louis Botella ; François Prigent, version mise en ligne le 7 février 2018, dernière modification le 14 septembre 2022.

Par Louis Botella ; François Prigent

SOURCES : Le Cri du Peuple, organe hebdomadaire de la Fédération socialiste SFIO du Finistère, 23 juillet, 10 septembre 1910, 4, 11 février et 25 février, 13 mai, 17 juin, 25 décembre, 31 décembre 1911, 12 et 26 juillet, 6 août 1913, 28 octobre 1916, 16 mars, 17 août, 7 septembre 1918 (Arch. Dép. Finistère). Etat-civil Concarneau. Fiche matricule.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable