VIVANT Bernard, Eugène, Pierre

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 26 juin 1916 à Dijon (Côte-d’Or), mort au combat le 16 août 1944 à Turcey (Côte-d’Or) ; chef de chantier : résistant FTP au maquis Morane.

Bernard Vivant était le fils de Claude Pierre jules, âgé de 47 ans, comptable et de Mathilde Marguerite Voyement, âgée de 43 ans, sans profession. Il se maria le 25 septembre 1942 à Dijon avec Denise Madeleine Fleuret, mécanographe.
Il s’engagea à l’École de l’air de Rochefort et s’y trouvait encore lors l’invasion de mai 1940. Parmi ses compagnons il y avait Raymond Weïté, futur Morane, fondateur du maquis du même nom. Démobilisé à la fin de l’été 1940, il rentra chez lui, à Dijon où il exerça la profession de chef de chantier.
Il entra dans la Résistance au maquis des Francs-tireurs et partisans (F.T.P.) Morane installé dans l’Auxois, au cœur du département de la Côte-d’Or, aux côtés de Raymond Weïté dont il fit partie de l’état-major sous le pseudonyme "Roy". Après le débarquement du 6 juin 1944, l’activité du maquis s’accéléra et Bernard Vivant participa aux sabotages dans les villages des Bordes, Thenissey, Boux-sous-Salmaise, Turcey et Fromenteau où la ligne téléphonique de la station d’écoute fut coupée.
Début août le maquis fut affilié aux Forces françaises de l’Intérieur (FFI). Les sabotages, les réceptions de parachutages d’armes et matériel se succédèrent. Le 16 août 1944, Morane reçut l’ordre de l’état-major FFI de détruire le pont métallique de Turcey. Dans l’après-midi, il envoya treize hommes répartis en deux voitures pour effectuer la mission. Bernard Vivant en faisait partie. Vers 18 heures les maquisards furent surpris en pleine action par un convoi allemand de 200 hommes qui ouvrirent le feu. Les résistants de Morane ripostèrent mais leur fusil-mitrailleur s’enraya. Le combat étant inégal, ils tentèrent de se replier. Quatre d’entre eux, Bernard Vivant, Guy Couturier, Raymond Lelièvre et Maurice Mansuy furent tués vers 19 heures pendant leur retraite, sur le chemin de Charencey à Turcey. Deux furent blessés, André Champy, adjoint de Morane et André Gietzen. Pierre Néant et Louis Gérard, restés pour couvrir la retraite furent capturés et emmenés par les allemands. Louis Gérard sera fusillé le 17 août au rendez-vous des Chasseurs, à Dijon. Quant à Pierre Néant, il ne fut pas retrouvé. Il est probable qu’il ait été déporté.
L’acte de décès fut dressé le 25 septembre 1944 sur la déclaration de sa veuve.
Robert Vivant obtint la mention « Mort pour la France »
Une stèle au groupe Morane, érigée en 1986, rappelle le combat de Turcey, ainsi que des plaques à Verrey-sous-Salmaise et Villotte-Saint-Seine (Côte-d’Or).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article200034, notice VIVANT Bernard, Eugène, Pierre par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 11 février 2018, dernière modification le 11 février 2018.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Gilles Hennequin Résistance en Côte-d’Or tome III, Dijon 1993 et tome IV, Dijon 1997.— Divers articles commémoratifs du Journal "Le Bien Public".— Mémorial Genweb.— État civil.

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