CHURLET Georges, Antoine, Joseph

Par Michel Dreyfus, Audrey Le Goupil

Né le 3 septembre 1923 à Lyon (IIe arr., Rhône), mort le 29 mai 1999 à Morance (Rhône) ; aide chimiste ; secrétaire de l’UD-CGT du Rhône.

Georges Churlet travailla dans une entreprise de chimie du Rhône pendant la Seconde Guerre mondiale. Après la Libération, il fut « ouvrier aide-chimiste » aux établissements Rhône-Poulenc, puis aux laboratoires CIBA de Lyon.
Entré dans la vie militante à la Libération, il adhéra au Parti communiste en 1946. En novembre-décembre 1947, il fut responsable de la commission de la jeunesse au sein du comité central de grève du Rhône. Le secrétariat du PCF du 23 août 1948 le sélectionna pour suivre l’école centrale de la jeunesse. Il siégea au bureau fédéral, pratiquement sans interruption de 1949 (chargé de l’éducation politique des jeunes) à 1968. Il suivit les cours de l’école du Parti communiste : un mois, deux mois et trois mois.
Membre de la direction de l’UD-CGT du Rhône en 1947, Georges Churlet en devint secrétaire lors du congrès de juin 1948 aux côtés d’André Denis, Louis Bonnenfant, Albert Fau et Mireille Bonnefoy, puis secrétaire général en 1950, en remplacement d’André Denis. Il exerça ce mandat jusqu’à 1953, date à laquelle Marius Martin prit le relais, mais Churlet fut de nouveau secrétaire général (semi-permanent puis permanent) après le congrès de 1956 et conserva cette responsabilité pratiquement sans interruption jusqu’à son départ à la retraite en 1981. Il participa donc à tous les grands moments de la vie syndicale : mise en place de la Sécurité sociale, grèves de 1947-1948, luttes contre les guerres d’Indochine et d’Algérie (du 1er au 12 décembre 1951, il comparut devant le tribunal correctionnel pour avoir appelé à manifester contre le départ des troupes en Indochine), mai 1968. En 1979, il réalisa avec la CFDT les États généraux de l’emploi. Militant communiste convaincu, il déclarait être très attaché à la notion d’indépendance syndicale.
Georges Churlet avait été élu à la commission administrative de la CGT en 1951 puis le fut à nouveau en 1967. Élu à la commission exécutive confédérale en 1969, il y siégea jusqu’en 1982, accomplissant ainsi six mandats non consécutifs.
En 1983, il mit en place puis impulsa l’Union syndicale CGT des retraités du Rhône. Il fut également le premier président du Centre d’histoire sociale de la région Rhône-Alpes, créé à l’initiative de Joseph Jacquet* à partir de mai 1982.
D’une grande sensibilité, Georges Churlet eut-il, au terme de sa vie, des doutes, ou du moins des interrogations, sur son militantisme ? Selon la notice établie lors de sa mort par la CGT, la vie avait bousculé pour lui beaucoup de certitudes des années d’après-guerre : c’est alors dans le chant, avec la Chorale populaire, que, « renouant avec les années de l’UJRF », il se réfugia et s’exprima à nouveau.
Georges Churlet s’était marié en octobre 1949 avec Yvette Marcelle Peyrolier, secrétaire de l’UJFF, et avait trois enfants. Divorcé en 1990, il se remaria en mai 1997 à Villeurbanne avec Jacqueline Feitler.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20005, notice CHURLET Georges, Antoine, Joseph par Michel Dreyfus, Audrey Le Goupil, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 25 octobre 2008.

Par Michel Dreyfus, Audrey Le Goupil

SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 668 W 79, notes des RG sur la composition du bureau de l’UD-CGT, 12 décembre 1950. — IHS-CGT Rhône-Alpes, fonds UD. — Arch. Comité national du PCF, Comités fédéraux ; comptes rendus des secrétariats du PCF. — Cahiers de l’IHS-CGT Rhône-Alpes, n° 40, mars 1997, p. 41-43. — Notice établie par le Centre confédéral d’archives de la CGT. — Dominique Andolfatto, Le Personnel dirigeant..., op. cit. — Audrey Le Goupil, L’Union départementale CGT du Rhône et l’action revendicative (septembre 1944-décembre 1947), mémoire de maîtrise, Lyon II, 1998. — État civil de Lyon.

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