CIABRINI Paul

Par Michel Dreyfus, Antoine Olivesi

Né le 4 août 1918 à Porto-Vecchio (Corse), mort le 19 avril 1984 à Ajaccio (Corse) ; employé EDF ; secrétaire général de l’UD-CGT de Corse.

Paul Ciabrini
Paul Ciabrini
Le Provençal, 21 avril 1984

Fils d’un docker, Paul Ciabrini, après avoir obtenu le certificat d’études primaires, travailla comme ouvrier-liègeur — Porto-Vecchio étant un centre d’exploitation et d’exportation du liège —, puis comme docker. Il fut ensuite terrassier. Il adhéra au Secours rouge international en 1934, à la CGT et aux Jeunesses communistes en 1936, au Parti communiste en 1937. Secrétaire du Groupe des Jeunesses communistes de 1936 à 1944, puis secrétaire fédéral de 1944 à 1947, Paul Ciabrini participa à tous les mouvements de grève — soixante-douze jours notamment en 1936 — ainsi qu’à de nombreux meetings régionaux. Au printemps 1939, il fit partie d’une délégation de jeunes corses qui défilèrent à Paris contre les prétentions mussoliniennes de vouloir faire de l’île une province de l’Italie fasciste.
Résistant de la première heure, Paul Ciabrini fut, en 1940, en liaison avec Léo Figuières* et Robert Giudicelli*, membres de la direction nationale des Jeunesses communistes mobilisés dans la région. En janvier 1941, il mit en contact Fabrice Pietri et le Colonel Fabien. Il organisa un groupe local du Front national à Porto-Vecchio ; arrêté en 1942, il s’évada en 1943 et participa aux maquis de la forêt de l’Ospedale au moment de la libération du sud de la Corse.
Au lendemain de la guerre, il fut l’un des cadres de l’UJRF et de la fédération corse du PCF.
En 1957, Paul Ciabrini se présentait comme « employé EDF ». Vivant toujours en Corse, il siégea au comité fédéral, PCF en 1955 puis sans interruption, de 1957 à 1966. À cette date, il appartenait au comité de la section du PC d’Ajaccio.
En 1948, il avait été élu secrétaire général de l’UD-CGT de Corse ; Antoine Clarella était secrétaire administratif et Napoléon Milano trésorier. Paul Ciabrini ne fut pas reconduit à cette fonction en 1950 et ne faisait, semble-t-il, même plus partie du bureau de l’UD dont le secrétaire général était Jean Leandri. Le 7 juin 1952, à la suite des actions qu’entraînèrent les manifestations du 28 mai contre la venue du général Ridgway en France, Paul Ciabrini fut arrêté, puis relâché peu après.
À nouveau l’un des secrétaires de l’Union en 1955, Paul Ciabrini en redevint le secrétaire général en 1959 ; il fut réélu en 1961. L’année suivante, il appartenait toujours à la commission administrative de cette Union et en 1965-1966, il était un des responsables de l’Union locale CGT d’Ajaccio (membre du bureau). Depuis 1964, il était président de la Caisse mutuelle complémentaire d’action sociale (CMCAS) qui gérait les activités culturelles et sociales des électriciens et gaziers de la Corse dans le cadre de la Caisse centrale d’activités sociales (CCAS) d’EDF-GDF. Il était vice-président de l’Union départementale de la Mutualité française.
Lors des élections législatives de mars 1978, Paul Ciabrini fut candidat suppléant du Parti communiste dans la 2e circonscription de la Corse-du-Sud (Sartene-Porto-Vecchio).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20006, notice CIABRINI Paul par Michel Dreyfus, Antoine Olivesi, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 5 avril 2021.

Par Michel Dreyfus, Antoine Olivesi

Paul Ciabrini
Paul Ciabrini
Le Provençal, 21 avril 1984

SOURCES : Arch. comité national du PCF, comités fédéraux. — Arch. Institut CGT d’histoire sociale, listes établies par Roland Krivine. — P.-J. Delavalle, P.-J. Campocasso, Une île, des hommes, de la lumière, Albiana, CMCAS de Corse, CCAS, 2002. — Notice DBMOF, par A. Olivesi. — La Corse-Le Provençal, 21 avril 1984. — Léo Micheli, En homme libre, Ajbiana, 2020.

ICONOGRAPHIE : P.-J. Delavalle, P.-J. Campocasso, Une île, des hommes..., op. cit., p. 95.

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