GIRARD René [exécuté sommairement]

Par André Balent

Né le 11 janvier 1920 à La Selle-sur-le-Bied (Loiret), exécuté sommairement le 21 juillet 1944 à Arbonne-la-Forêt (Seine-et-Marne) ; ouvrier agricole à Villebéon.

Les sources sur René Girard varient. Selon le rapport d’André Prenant et divers témoignages, sa présence dans le maquis d’Achères-la-Forêt n’est pas attestée. Selon le site de la commune d’Arbonne-la-Forêt, pages des Amis de Milly-en-Gâtinais, il appartenait au groupe « Volontaire ouvriers et partisans ».
Il fut arrêté le 7 juillet 1944 avec des camarades de son village, Villebéon : Raymond Golisset, Léon Morel , André Morel , Gilbert Ingrain , ainsi que Robert Canaux, Marcel Calmel, Raymond Golisset.
Il rejoignit des maquisards à la prison de Fontainebleau (Seine-et-Marne), rue du Sergent Perrier et dans son annexe de la caserne Damesne, les maquisards FTPF d’Achères-la-Forêt, au nombre de six, (Robert Rius ; Charles-Jean Simonpoli ; Laurent Poli alias « Julien », garde forestier à Achères-la-Forêt ; Germinal Matta alias « Jacques » ; Marco Ménégoz alias « Paul ».
Ils furent torturés sous la direction de Wilhelm Korf chef adjoint de la SIPO-SD de Melun, « spécialiste » de la propagande des organisations de résistance. René Girard semble avoir été condamné à mort par les Allemands à l’issue d’une procédure sommaire.
Avec vingt-et-un autres détenus des geôles allemandes, René Girard fut conduit, le 21 juillet 1944, à la plaine de Chanfroy (commune d’Arbonne-la-Forêt) dans la forêt de Fontainebleau. Ils y furent abattus au pistolet-mitrailleur avec d’autres résistants : 8 du maquis « Bara » de Moisenay (Seine-et-Marne), 6 du maquis de Villebéon et deux autres (du Front national ou des FTPF). Au total 22 résistants furent tués ce jour-là.

Le 17 août 1944, d’autres résistants de mouvements de la résistance non communiste furent abattus au même endroit, toujours sous la direction de Wilhelm Korf (qui, avant 1939 avait effectué une carrière de géographe), le « bourreau de la Seine-et-Marne », condamné à la prison à vie en décembre 1953 et gracié en 1963.
Le charnier des victimes des deux tueries fut découvert par des soldats américains le 7 décembre, alors qu’ils cherchaient du sable dans cet ancien terrain d’exercice militaire. Les victimes des deux massacres eurent droit à des obsèques nationales en présence du ministre de la Justice du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF), François de Menthon, et du général Pierre Billotte qui représentaient le gouvernement. La cérémonie eut lieu le 14 décembre à Fontainebleau. Les trente-six victimes furent enterrées au cimetière de Fontainebleau.
Sur l’emplacement du charnier de la plaine de Chanfroy, un monument commémore les massacres des 21 juillet et 17 août 1944.Son nom est également inscrit sur le monument aux morts de Villebéon.

René Girard fut déclaré Mort pour la France.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article200145, notice GIRARD René [exécuté sommairement] par André Balent , version mise en ligne le 16 février 2018, dernière modification le 29 mai 2022.

Par André Balent

SOURCES : Biographie de Robert Rius. — AC 21 P 34850 . — Mémorial GenWeb. — Notes Annie Pennetier.

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