Par André Balent
Née le 3 juin 1894 à Nice (Alpes-Maritimes), morte le 14 août 1944 ; massacrée à Saint-Hilaire-de-Brethmas (Gard) par les « Waffen SS » français, de la 8e compagnie de la division Brandenburg de l’Abwehr installée au fort Vauban d’Alès (Gard)
Thérèse Pin était la fille d’Antoine, Marius, dit "Toni"* et de son épouse Marguerite Mesnard, domiciliés en 1944 à Sommières (Gard). Elle était divorcée de Constant Jonescu et était, en 1944 la concubine de Maurice Hatchwell. Elle avait un fils, Toni Jonescu, présent lui aussi au château de Sommières en 1944. Thérèse, sa mère et Hatchwell furent arrêtés par les « Brandebourgeois » ou « Waffen SS » français avec Maurice Hatchwell au château de Lentillac ou Belle-Eau (Sommières) le 27 juillet 1944.
Transportés au Fort Vauban d’Alès (Gard) Saint-Hilaire-de-Brethmas, près d’Alès, ils y furent abattus en même temps que l’étudiante nîmoise Magali Velay et trois autres hommes dont l’identité ne put être établie. Le 14 août 1944, vers 22 heures, Maurice Hatchwell, Mme Pin née Mesnard et Thérèse Pin ont quitté Fort Vauban en automobile vers Saint-Hilaire-de-Brethmas où ils furent abattus et ensevelis dans un des trois charniers mis à jour au mois d’octobre 1944 dans cette commune. Leurs corps furent retrouvés après la Libération et identifiés le 3 octobre 1944 après reconnaissance par lle fils de Thérèse, Toni jonescu, un des camarades de ce dernier et la gouvernante du château de Sommières . Le tribunal civil de première instance d’Alès prononça un jugement le 24 novembre 1944 dans lequel, après avoir entériné le constat du décès de Thérèse Pin, il ordonna qu’il fût transcrit sur le registre de l’état civil de Saint-Hilaire-de-Brethmas, ce qui fut fait le 2 décembre 1944. Il fut aussi consigné sur celui de Sommières le 18 décembre 1945. Thérèse Pin reçut la mention « morte pour la France ». Son nom figure sur le monument aux morts de Sommières.
Par André Balent
SOURCES : Arch. dép. Gard, 1 W 685, lettre du sous-préfet d’Alès au maire de Sommières, 7 octobre 1944. — Arch. com. Saint-Hilaire-de-Brethmas, état civil, jugement du tribunal civil d’Alès tenant lieu d’acte de décès, 28 novembre 1944. — La Voix de la Patrie, 4 octobre 1944. — Midi-Libre, 25 septembre 1944, 4 octobre 1944. — AERI, La Résistance dans le Gard], Paris, AERI, CRROM accompagné d’un livret d’accompagnement, 36 p. Paris, 2009. — Commission départementale de l’information historique pour la paix gardoise, Les lieux de mémoire de la Deuxième Guerre mondiale dans le département du Gard, Chemins du souvenir, Nîmes, Béné, 1986, réédition 2000, 118 p. — Aimé Vielzeuf, On les appelait "les bandits", Nîmes, Lacour Rediviva, préface d’André Chamson, Nîmes, Lacour Rediviva, 2002, 383 p ; [pp. 324-325]. — Aimé Vielzeuf, Terreur en Cévenne, Nîmes, Lacour Rediviva, 2003, 171 p. [dans l’annexe 3 — "À propos du charnier de Saint-Hilaire-de-Brethmas", dans le rapport d’Émile Malafosse, commissaire central d’Alès, 3 octobre 1944 et témoignages annexes — p. 160. — Vielzeuf Aimé, Bloc-Notes 44, Nîmes, Lacour, 1994, 2e édition, 2007, 131 p. — Site MemorialGenWeb consulté le 20 février 2018.