JACQMIN Ferdinand, Gustave

Par Eric Panthou

Né le 29 octobre 1923 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), tué le 11 juin 1944 à Pinols (Haute-Loire) ; employé de l’imprimerie de la Banque de France ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI), Maquis d’Auvergne.

Ferdinand Jacqmin, orthographié ainsi à l’état-civil mais souvent écrit Jacquemin, est né à la Cité Michelin de la Pradelle à Clermont-Ferrand. Son père Gustave, natif du Pas-de-Calais, était salarié Michelin et sa mère Marie Philippo, née également dans le Pas-de-Calais, était sans profession. Il était célibataire et habitait 82 allée du Coteau, quartier de La Pradelle, à Clermont-Ferrand.

Il rejoignit la Résistance au sein du groupe créé à la Banque de France, groupe créé en octobre 1942, sur la demande de Nestor Perret. Il eut le nom de guerre de La Fouine.
Le groupe appartenait aux Mouvements Unis de la Résistance (MUR). Il était chargé en particulier de la diffusion de tracts et de journaux clandestins (Libération, Franc-Tireur, etc.), de propagande et de recrutement au sein des FFI, de transports d’armes de guerre parachutées. Il continua à travailler à l’imprimerie de la Banque de France jusqu’à son départ au maquis.

Sous les ordres du capitaine Bertrand et au sein de la 14éme Compagne du Maquis du Mont-Mouche, les hommes du groupe de la Banque de France rejoignirent le Cantal.
Le 24 mai 1944, un ordre fut donné : « Tous ceux qui le peuvent doivent rejoindre le Mont Mouchet ». Et c’est ainsi qu’ils laissèrent travail, famille et se trouvèrent très nombreux, en gare de Clermont-Ferrand, direction Saint-Chély d’Apcher (Lozère), et après un longue et pénible marche arrivèrent au Buron de la Sillarde, terme du voyage.
Ce fut ensuite l’installation, la familiarisation avec les armes, la logistique et l’incertitude et la longue attente...
Le 11 juin 1944, lors de l’assaut Allemand, 15 volontaires furent postés au pont du Crépoux, sur la route de Pinols (Haute-Loire) pour interdire et bloquer le passage des chars allemands, qui se dirigeaient vers le Mont-Mouchet. Un journée entière, ils réussirent à bloquer le passage de l’ennemi, mais 15 volontaires, dont trois du groupe de la Banque de France de Chamalières furent massacrés lors de cette opération : Ferdinand Jacqmin, Didier Legland et Eugène Riberolle.

Ferdinand Jacqmin a reçu la Mention “Mort pour la France”, homologué FFI pour la période du 25 mai au 11 juin 1944. Il a reçu à titre posthume la carte de Combattant volontaire de la Résistance (CVR).

Son nom est inscrit à Paris sur la Stèle commémorative de la Banque de France.
Le frère de Ferdinand Jacqmin, Gustave, membre d’une cellule du PCF à Clermont, avait été licencié de chez Michelin et fut assigné assigné à résidence à Issoire (Puy-de-Dôme) à partir de décembre 1940.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article200390, notice JACQMIN Ferdinand, Gustave par Eric Panthou, version mise en ligne le 25 février 2018, dernière modification le 6 février 2022.

Par Eric Panthou

SOURCES : AVCC : AC 21P 57805. Dossier Ferdinand Jacqmin (non consulté). — SHD Vincennes : GR 16 P 303480. Dossier Ferdinand Jacqmin (non consulté). — Arch. dép. du Puy-de-Dôme : 2546 W 6596. Dossier demande de la Carte de Combattant Volontaire de la Résistance pour Ferdinand Jacqmin (nc) .— Livre d’Or édité par les Maquisards et Résistants de la Banque de France, Chamalières, Vic-Le-Comte, Clermont-Ferrand, Imprimerie Egullion, 1971. — Eugènes Martres, L’Auvergne dans la tourmente, 1939-1935, Ed. de Borée, 2000. — Manuel Rispal, Tout un Monde au Mont-Mouchet, 1940-1945, Ytrac, Editions Authrefois, 2014. — Mémoire des Hommes .— Mémorial GenWeb. — État-civil.

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