LAFFINEUR André, Marcel, Félix

André Laffineur était le fils de François, Ernest Laffineur âgé de 28 ans à sa naissance, employé au Crédit Lyonnais et de Marie, Camille, Eulalie Delaunay âgée de 35 ans, tous deux domiciliés 38, rue de Bourgogne à Reims. Lors de son recrutement pour le service militaire, il était domicilié à Deuil en Seine-et-Oise où il exerçait la profession d’ajusteur mécanicien. Il fut incorporé en mars 1920 dans l’Armée de l’Air à Metz, breveté pilote en octobre 1920, caporal en 1921 puis sergent en février 1922. Il reçut alors la Médaille d’Or du courage et du dévouement. Démobilisé en mars 1922, il revint s’installer en région parisienne et se maria à Nanterre (Seine, aujourd’hui Hauts-de-Seine) le 22 avril 1925 avec Adelaïde, Sestilia, Christina Oliviéry de Santis. Ils eurent un fils, né en 1927. La famille habita ensuite en 1933 au Vésinet (aujourd’hui Yvelines), 41, rue Alfred de Musset.
André Laffineur fut rappelé pour l’armée le 27 août 1939, lors de la mobilisation générale. Affecté dans un premier temps à l’État-major de la 5ème escadre, il fut envoyé fin février 1940 à la base aérienne 217. Il fut démobilisé après l’armistice de juin 1940, le 18 août 1940 dans le Lot-et-Garonne. Revenu dans un premier temps au Vésinet, il vint s’installer à une date inconnue à la limite de la Vendée, de la Loire-Atlantique, et du Maine-et-Loire, au sud de Nantes. Domicilié à Cugand, côté Vendée, il semble qu’il dirigeait une usine à Torfou, côté Maine-et-Loire. Il s’engagea dans la résistance dans l’été 44, faisant partie à compter du 1er août 1944 du groupe FFI de Torfou, dont il devint le capitaine. Le mercredi 30 août 1944, les troupes allemandes évacuèrent Torfou. Les FFI sous les ordres du capitaine Laffineur occupèrent Torfou pour fêter la Libération : « C’est la joie, on s’embrasse, les drapeaux français apparaissent aux fenêtres. » (article Ouest-France op. cit.). Peu après Alexandre Laffineur et deux autres résistants entreprirent de suivre en voiture la colonne allemande mais sautèrent sur une mine-antichar à proximité de Torfou. Deux résistants le lieutenant FFI Jean-Pierre Bouvier, né le 4 novembre 1903 à Alençon (Orne), et Jean-Baptiste Rafflegeau, né le 21 février 1886 à Torfou (Maine-et-Loire) furent tués sur le coup. Alexandre Laffineur très grièvement blessé fut transporté à l’hôpital de Le Loroux-Bottereau (Loire-Atlantique) où il décéda peu après.
Il obtint la mention "Mort pour la France" et reçut la Croix de guerre à titre posthume. Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Cugand, Nanterre et du Vésinet. Une stèle marquée du signe de la résistance fut dressée après la guerre, sur le chemin de la Frogerie, à Torfou.