TROLLIET ou TROLLIER Georges, Louis, Joseph dit par erreur TROLLIET

Par Pierre Bonnaud, Claude Pennetier

Né le 25 mars 1920 à Annemasse (Haute-Savoie), exécuté le 21 avril 1944 à Sanilhac (Ardèche) ; résistant.

Tombe au cimetière militaire de la Chauvinière à Nantes
Tombe au cimetière militaire de la Chauvinière à Nantes

Fils de Angelin Trolliet et de Georgette, Louise, Zoé Mini, sans profession, Georges Trolliet était domicilié avant la guerre à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Le parcours professionnel de son père après la guerre fut assez chaotique, émaillé de condamnations pour abus de confiance, port illégal de décorations... Bien qu’il quelques temps servi dans l’aviation, il n’était probablement pas pilote. Il fut maître d’hôtel et vécut à Annemasse, Angers, Lyon, Marseille, Laval... Il semble que ses parents se soient séparés assez rapidement après sa naissance ou qu’en tout cas ils n’aient pas vécu constamment ensemble.
Georges Trolliet fut élève à l’école professionnelle Eugène-Livet de Nantes où il semble qu’ait résidé sa mère.
Son parcours résistant ne nous est pas connu.
Il fut interné le 28 mars 1944 à la citadelle de Pont-Saint-Esprit (Gard). Il fut exécuté par les hommes de la 8e compagnie Brandebourg le 21 avril 1944 à Sanilhac (Ardèche). Dix otages avaient été extraits de la citadelle de Pont-Saint-Esprit dans le Gard et de l’hôtel Pottier de Viviers en Ardèche (où sévissaient les tortionnaires de la 8e compagnie Brandebourg) suite à une embuscade tendue par le détachement FTP Salomon, à proximité de Sanilhac, qui avait fait cinq morts dans les rangs allemands.
Les photographies prises par les RG des corps des dix otages fusillés en représailles à Sanilhac (au Plan de Roure) le 21 avril 1944 sont publiés dans L’Ardèche martyre en 1946. À cette date huit victimes étaient identifiées. Parmi les deux inconnus figure Georges Trolliet. Il le fut ensuite avec une déformation de son nom : Triollet.
Il fut homologué interné résistant et fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 3 septembre 1959 paru au JO du 12 septembre 1959.
Il enterré dans le carré militaire du cimetière de la Chauvinière à Nantes (Loire-atlantique), carré A rang 15, sépulture 6.
Son nom figure sur le monument aux fusillés à Sanilhac et sur la plaque commémorative de l’école Eugène-Livet à Nantes.


Voir : Sanilhac (21 avril 1944)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article200609, notice TROLLIET ou TROLLIER Georges, Louis, Joseph dit par erreur TROLLIET par Pierre Bonnaud, Claude Pennetier, version mise en ligne le 20 mars 2018, dernière modification le 27 juin 2022.

Par Pierre Bonnaud, Claude Pennetier

Tombe au cimetière militaire de la Chauvinière à Nantes
Tombe au cimetière militaire de la Chauvinière à Nantes

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 545279 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 578784 (nc). — Arch. Dép. Loire-Atlantique, 305 J. — Arch. Dép. Haute-Savoie, RMM d’Angelin Trolliet, 1916, mat 1938. — Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, 2001. — A. Demontès, L’Ardèche martyre, Largentière,1946 - Louis-Frédéric Ducros, Montagnes ardéchoises dans la guerre, t.III, Valence, 1982( p. 297). — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — Geneanet. — État civil.

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