CHARBONNEL Félix

Les parents de Félix Charbonnel tenaient une petite ferme à Fournols, dans la commune de Champs-sur-Tarentaine. Il fut d’abord marchand de toile, voyageant régulièrement jusqu’en Bretagne pour les besoins de son commerce. Pendant la deuxième guerre mondiale, il s’était établi comme sabotier avec son frère. Puis il ouvrit une scierie, dans laquelle il fabriquait notamment des traverses de chemin de fer.
Ardent diffuseur de la presse communiste, La Terre et Le Cantal ouvrier et paysan,notamment, il avait adhéré jeune au parti et il était encore, à sa mort, secrétaire de la cellule de Champs-sur-Tarentaine.
Félix Charbonnel fut régulièrement candidat communiste aux élections municipales à Champs-sur-Tarentaine, et se présenta aux élections cantonales, dans le canton dont elle était le chef-lieu, en 1949 (6,33 %, face à un Indépendant et au sortant socialiste Cellier, soutenu par le PCF en 1945, et réélu dès le premier tour). En 1955, c’est Clément Lavergne qui représenta le PCF. Puis Charbonnel en devint le candidat régulier, en 1961 (7,5 %, seul face à Cellier, toujours reconduit), 1965 (mort de Cellier père, remplacé par son fils), 1967 (13,8 %), 1973.
Ses camarades le décrivaient comme « aimable, causant, la répartie vive » mais sans irritation, appréciant que sa maison fût toujours ouverte aux militants.
En novembre 1973, « fatigué », il ne put venir à l’inauguration de la maison du parti à Aurillac. Il mourut le 8 janvier 1974 « après quelques heures de maladie » et fut enterré civilement.
Il s’était marié deux fois : d’abord avec Mlle Grolier, dont il eut deux filles (en 1928 et 1933), puis en 1936 avec Mlle Valas. Athée, il ne s’était pas opposé à ce que ses filles soient baptisées, et se marient à l’église. Son gendre Firmin Teulade fut plus tard lui aussi candidat communiste aux élections cantonales à Champs-sur-Tarentaine.