RYCHEN Joseph

Par Vincent Flauraud

Né le 11 janvier 1892 à Lyon 2e (Rhône), mort le 22 décembre 1957 à Sainte-Maxime (Var) ; commerçant ; résistant ; secrétaire du rayon communiste de Mauriac (Cantal) ; membre du bureau régional du PC du Cantal, conseiller municipal de Mauriac (Cantal).

Joseph Rychen, fils de Rodolphe, ferblantier à Villeurbanne (Rhône) originaire de Plainpalais (Genève, Suisse), et d’Anastasie Poualion, couturière lyonnaise, fut orphelin à l’âge de cinq ans. Il aida son grand-père artisan tôlier, travailla comme manœuvre sur les chantiers de chemin de fer, puis s’engagea dans l’armée. Bien que réformé en janvier 1913, il partit comme volontaire le 6 août 1914, fut de nouveau réformé en avril 1918 et reçut la Croix de guerre. Il trouva un poste de chef cantonnier mais une grave maladie l’obligea à abandonner cet emploi. Avec sa femme, il créa un commerce de soldes.
Le nom de Rychen apparaît dans la presse communiste du Cantal à partir de 1936. Candidat aux élections législatives en mai 1936 dans l’arrondissement de Mauriac, il ne recueillit que 472 voix (3,16 % des inscrits). Aux élections d’arrondissement dans le canton de Mauriac en octobre 1937, son score monta à 14,4 % des suffrages exprimés (246 voix). Joseph Rychen était secrétaire du rayon de Mauriac à la fin de l’année 1936 et, en 1937, siégeait au bureau régional.
Deuxième militant cantalien arrêté en 1940, après Michel Leymarie, il fut interné au camp de Mons (Puy-de-Dôme), puis à la prison d’Aurillac, où il fut jugé pour reconstitution du PC dans le Cantal, et propagation des mots d’ordre de la IIIe Internationale. Interné par la suite en Haute-Vienne puis en Saône-et-Loire, malade, il fut opéré à Toulouse en octobre 1942. « En mars 1943 il fut autorisé à résider à Toulouse ; d’après ses déclarations il devint responsable du Front national pour le département du Gers, de mars à août 1943 ; puis à partir d’août 1943 il aurait assumé la responsabilité du Front national pour la zone sud auprès des commerçants et artisans sous l’autorité de Marcel Guizard et Lucien Monjovis. Il serait surprenant que Rychen ne soit pas resté alors en relation avec ses amis cantaliens » (E. Martres).
A la Libération, décoré de la médaille de la Reconnaissance française, il mena une activité de propagandiste, notamment dans la région de Pleaux et au barrage de l’Aigle, pour convaincre les ouvriers de rejoindre le « parti des fusillés ». Désigné comme membre du bureau régional du PC du Cantal en avril 1945, chargé de l’organisation et des cadres, il devint aussi conseiller municipal de Mauriac. Il continua à y tenir pendant quelques années son commerce « Au vrai soldeur », avant de se retirer dans le Var, à Sainte-Maxime, pour raisons de santé.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article200844, notice RYCHEN Joseph par Vincent Flauraud, version mise en ligne le 13 mars 2018, dernière modification le 13 mars 2018.

Par Vincent Flauraud

SOURCES : Arch. Dép. Cantal, 7 M. – Le Socialiste (Cantal), 3 mai 1936. - Le Cantal ouvrier et paysan, 1936-1937, 28 octobre 1944, 11 novembre 1944, 18 novembre 1944, 31 mars 1945, 31 avril 1945, 15 décembre 1945, 7 décembre 1957. – Eugène Martres, Le Cantal de 1939 à 1945. Les troupes allemandes à travers le Massif central, Cournon d’Auvergne, De Borée, 1993, 701 p. – État civil Lyon.

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