VERNIOL Louis

Par Vincent Flauraud

Né le 2 octobre 1894 à Ayrens (Cantal), mort le 28 juillet 1977 à Aurillac (Cantal) – Cheminot (ouvrier ajusteur) - Militant communiste, résistant.

Né de Marie Rolland, domestique, et de père inconnu, reconnu par Géraud Verniol, Louis Verniol, son certificat d’études obtenu, devint apprenti chez un maréchal-forgeron d’Ytrac (Cantal). Mobilisé en 1914, il fut grièvement blessé à la nuque en septembre 1915, et affecté à sa sortie de l’hôpital dans une usine d’armement de Saint-Etienne. Ayant participé à la grève de 1917, il fut renvoyé au front, où il reçut de nouveau deux blessures. Il fut gratifié de trois citations. Démobilisé, gratifié de la croix de guerre et de la médaille militaire, il rentra dans le Cantal, pacifiste convaincu.
En 1919, Louis Verniol fut embauché comme mécanicien aux chemins de fer du Paris-Orléans, révoqué à l’issue des grèves de 1920, avant d’y travailler de nouveau, comme ajusteur-outilleur. Affecté d’abord aux ateliers de Périgueux, puis de 1925 à 1928 à Paris, il regagna ensuite Aurillac.
Sportif, il fut l’un des fondateurs du Sporting-club P.O. d’Aurillac, où il entraîna les jeunes apprentis cheminots à l’athlétisme et au rugby.
Militant communiste depuis 1922, il fut particulièrement enthousiasmé en 1936 par un meeting de Thorez à Decazeville. Il devint dès lors un actif militant au sein du milieu cheminot aurillacois.
Louis Verniol entra au bureau régional du PC le 7 novembre 1937. Il se présenta au conseil général dans le canton de Laroquebrou en octobre 1937, et recueillit 74 voix (4,6 % des suffrages exprimés).
Révoqué en septembre 1943 pour avoir refusé d’assister à une audition radio-diffusée de Pétain en gare d’Aurillac, il entra dans la Résistance, par l’intermédiaire d’Henri Tricot, son dentiste. Il contribua à la constitution du groupe Fer parmi les cheminots. Il rentra ensuite à Aurillac et participa à l’organisation des Milices patriotiques, des FTPF et de la CGT clandestine. Il convoya à plusieurs reprises des Résistants et des Juifs, clandestinement, entre Limoges et Aurillac. Il participa aux opérations du maquis des mines de Cardaillac (Lot). Blessé par les SS lors d’une mission à Aurillac le 5 juin 1944, arrêté, il fut enlevé à l’hôpital par ses camarades cheminots résistants. Il a reçu la médaille de la Résistance. Réintégré à la Libération dans son ancien poste, comme ajusteur, Louis Verniol y poursuivit ensuite son activité militante syndicale et politique de base.
Il fut de nouveau candidat en 1945 (17 % des voix au premier tour, loin derrière le socialiste Veschambre, pour lequel il se désista, et derrière le radical Paul Bastid), puis en 1958 et en 1964. Il fut grand électeur pour les élections au conseil de la République en 1946. Délégué du Cantal au congrès du Mouvement de la Paix à Issy-les-Moulinaux en 1962, il avait été désigné par le comité d’Aurillac.
Il était depuis 1925 l’époux de Madeleine Verniol, avec qui il eut deux filles. Ses obsèques civiles ont eu lieu au cimetière d’Aurillac.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article200856, notice VERNIOL Louis par Vincent Flauraud, version mise en ligne le 13 mars 2018, dernière modification le 29 mars 2022.

Par Vincent Flauraud

SOURCES : Arch. Dép. Cantal, 40 M 19. [Le Cantal ouvrier et paysan}, 1937, 17 septembre 1945, 29 septembre 1945, 23 novembre 1946, 18 décembre 1948, 23 mars 1950, 15 mars 1958, 12 mars 1962, 7 mars 1964, 4 décembre 1976, 30 juillet 1977, 3 septembre 1977. – Etat civil d’Ayrens.

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