SARRAMIAC Abel, Joseph, Irénée

Ancien combattant, blessé à la guerre de 1914-18, comptable à la Compagnie du gaz, Abel Sarramiac s’occupa aussi de la mutuelle de cette entreprise. Il s’engagea dans la Résistance, peut-être par le biais de Roger Delom, secrétaire à l’usine à gaz, l’un des initiateurs de « Libération Sud » à Auch. Abel Sarramiac aida notamment des Juifs à se cacher dans des fermes isolées et organisa une filière d’évasion vers l’Espagne. Il fut arrêté à son domicile, 23 (ou 28) rue Embaquès, suite à une dénonciation, sous les yeux de sa petite fille Jacqueline, âgée de cinq ans. Interrogé à Auch, puis à Toulouse, il fut emprisonné à la prison Saint-Michel de Toulouse (Haute-Garonne), déporté à Buchenwald (matricule 44100) en janvier 1944 puis envoyé au camp de Mittelbrau-Dora le 16 février 1944 où il mourut.

En 1970, à l’initiative de Marcel Lartigues (1923-2013), survivant de Buchenwald, la FNDIRP fit apposer une plaque à la mémoire d’Abel Sarramiac dans le hall de la subdivision EDF-GDF d’Auch-Sud. Cette plaque faillit disparaître. En 1993, lors de la réfection des locaux, des agents EGF la ramassèrent sur un tas de gravats. D’abord réinstallée à l’extérieur des nouveaux locaux, elle fut officiellement apposée début 2011sur le lavoir municipal, « domaine public inaliénable », presque en face de la maison d’Abel Sarramiac.

La mémoire de ce militant a également été honorée par un documentaire de Jean-Luc Tovar, agent EGF à la retraite, intitulé « Sur les traces d’Abel et Marcel » (2014).

Une rue d’Auch porte le nom d’Abel Sarramiac.