RIQUIER Roger, Léon

Par Michel Thébault

Né le 5 juin 1925 à Aubusson (Creuse), exécuté sommairement en représailles le 14 août 1944 à Prémilhat (Allier), à la carrière des Grises ; marchand ambulant : victime civile.

Roger Riquier était le fils de Louis Riquier, journalier et de Françoise Bousquet. Célibataire, il résidait à Aubusson avec ses parents, 47, rue Alfred Assolant et exerçait la profession de marchand ambulant. Une enquête de la gendarmerie d’Aubusson (dossier AVCC op. cit.) réalisée en juin 1950, a recueilli le témoignage de son père : « Riquier Roger, Léon était mon fils, il exerçait la profession d’ambulant et parcourait journellement la région [un autre témoignage indique qu’il vendait de la bimbeloterie]. Vers le 8 août 1944, mon fils est parti en tournée dans la direction de Guéret avec l’intention de se rendre à Chaillac (Indre). Aussitôt après avoir dépassé la ville de Guéret il est tombé sur une colonne d’Allemands venant de Montluçon et ramassant des otages sur leur chemin. Mon fils a donc été ramené à Guéret, où il est resté deux jours, ensuite il a été dirigé sur Montluçon où il est encore resté en prison pendant huit jours… J’ignore les causes et les circonstances de l’arrestation de mon fils, tout ce que je peux dire c’est qu’il a été pris comme otage. A part mon gendre Sauvat François, qui se trouvait avec mon fils lors de cet arrestation et qui a subi le même sort, je ne connais personne qui puisse vous donner des renseignements sur cette affaire ».
Il fut transféré à la caserne Richemont à Montluçon (Allier) et détenu comme otage. Il en fut extrait le 14 août 1944, vers 5 heures du matin, avec 41 autres civils dont son beau-frère François Sauvat, également détenus au même lieu. Ils furent conduits en camion sur la route de Quinssaines jusqu’au lieu-dit Les Grises, sur la commune de Prémilhat (Allier). Ils furent fusillés, vraisemblablement en représailles aux multiples attentats et actes de sabotages accomplis dans le secteur de Montluçon dans les premiers jours d’août 1944. Les corps furent jetés dans des fosses creusées à l’avance et couverts de chaux vive. Il fut après la guerre inhumé au cimetière de Lavaveix-les-Mines (Creuse)

Il obtint la mention mort pour la France et son nom figure sur le monument aux morts d’Aubusson (prénommé Léon) ainsi probablement que sur le monument aux morts de Lavaveix-les-Mines (sous le nom de Riquet Roger 1939 – 1945). Il figure également sur la stèle commémorative de Prémilhat (Allier) et sur le mémorial de la résistance creusoise à Guéret (Creuse).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article200983, notice RIQUIER Roger, Léon par Michel Thébault, version mise en ligne le 19 mars 2018, dernière modification le 22 février 2022.

Par Michel Thébault

SOURCES : AVCC Caen, AC 21 P 531298, dossier mort après internement pour Roger Riquier — André Touret, Montluçon 1940-1944 : la mémoire retrouvée 2001 et interview au journal La Montagne 13 août 2013 — Mémorial genweb.

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