BLAIZOT Georges

Par Fabrice Bourrée

Né le 25 septembre 1920 à Joinville-le-Pont (Seine, Val-de-Marne), exécuté par les Allemands le 25 août 1944 à Chatou (Seine-et-Oise, Yvelines), militaire, sergent FFI.

Georges Blaizot était le fils de Pierre Adrien Blaizot et de Suzanne Duthu. Célibataire, il était domicilié 7 rue Charles Vaillant à Chatou depuis 1925.
Alors qu’il était étudiant, il s’engagea le 4 novembre 1938 dans l’Armée de l’Air. Il rejoignit alors l’Ecole des mécaniciens de l’Air de Rochefort. Caporal en février 1940, caporal-chef en avril suivant, il fut démobilisé en novembre 1941, alors qu’il était sergent depuis mars 1941 au Groupe de Bombardement I/25 à El Ouina (Tunisie). Rengagé, il fut affecté à la base de stockage de Périgueux le 21 août 1942 avant d’être démobilisé en février 1943.
Ayant rejoint le groupe FN-FFI de Chatou en avril 1944, il fut nommé chef de section de corps-franc par le lieutenant Torset le 22 août 1944.
Le 20 août, Georges Blaizot et deux de ses camarades firent prisonnier un Allemand et deux miliciens, armés de mitraillettes, qui arrachaient près de l’église de Chatou, les affiches appelant à l’insurrection.
A Chatou, le PC des FFI était installé au Château de la Pièce d’Eau. Le 25 août 1944, un détachement allemand attaqua le PC. Plusieurs FFI furent frappés violemment avant d’être fusillés. Mais ce n’était pas suffisant, les Allemands voulurent punir ces "terroristes". Les SS, sur indication de collaborateurs détenus par les FFI, désignèrent douze nouvelles victimes qui furent frappées violemment avec des tessons de bouteilles et la crosse des fusils. Ils furent ensuite abattus à bout portant. Trois FFI, Martial Fleury, Jean Le Carou et André Couespel, furent obligés de creuser une tombe pour les fusillés, puis une pour eux avant d’être exécutés à leur tour. Au total, 27 FFI tombèrent sous les balles ennemies.
Exhumé avec ceux de ses camarades le 26 août, le corps de Georges Blaizot portait la trace des sévices subis : « Plaie par coup de feu dans la région temporale gauche. Traces de contusions violentes au niveau de la région fronto-pariétale droite. ».
Il fut cité à titre posthume à l’ordre de la division avec attribution de la croix de guerre avec étoile d’argent le 11 novembre 1945 : « Agent d’aviation engagé volontaire en 1938, se met en liaison avec la Résistance dès sa démobilisation. A fait preuve de beaucoup d’audace dans les nombreux coups de main de corps-franc de Chatou auquel il appartenait comme volontaire. Le 20 août avec ses camarades a fait prisonnier un Allemand et deux miliciens. Fusillé par l’ennemi le 25 août, est mort en brave »
Georges Blaizot a été homologué au grade de sergent par la commission d’homologation nationale en date du 13 janvier 1948 avec date de prise de rang au 1er juin 1944.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article201076, notice BLAIZOT Georges par Fabrice Bourrée, version mise en ligne le 25 mars 2018, dernière modification le 18 avril 2018.

Par Fabrice Bourrée

SOURCES : Arch. Dép. Yvelines, 1374 W 49-50 (Service de recherche des crimes de guerre, massacre de Chatou). — Service historique de la Défense, 16P 62366 (Dossier d’homologation de Georges Blaizot). — Rolande Auffret-Follain, Le feu de la foi, Sarcelles, Imprimerie municipale, 1964. — Les 27 martyrs de Chatou. Notes de combat d’un groupe FFI du Front national, Editions T.O. Le Vésinet, 1945.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable