Par Gilles Pichavant
Ouvrier verrier ; syndicaliste CGT de la Seine [Val-de-Marne], puis CGTU ; communiste.
Demeurant à Choisy-le-Roi, Paul Vuilleminot était depuis décembre 1912 au moins et au-delà d’avril 1913, le secrétaire du syndicat CGT des ouvriers verriers de la Seine.
En 1919, à la sortie de la guerre, Paul Vuilleminot était secrétaire du Syndicat des verriers de la Seine, section d’Ivry, et était membre du Comité national de la fédération du verre. En 1920, il fut membre de la commission de contrôle financier élue au congrès de la fédération du verre réuni le 23 septembre à Montluçon.
En 1921, lors du Comité national de la fédération, tenu du 21 février, 1er et 2 mars à Paris, il vota avec Houg, Herman, Rivollier, Sénéchal, et Süe, contre l’ordre du jour proposé par Delzant de soutien à la Confédération et d’exclusion des syndicats donnant leur adhésion à l’internationale de Moscou. Le 11 avril, il écrivit au nom des 23 sections de la Seine, que la veille, en présence des secrétaires fédéraux Delzant et Gandiol, dans un ordre du jour voté à l’unanimité, les syndicats de la Seine suspendaient les paiements de leurs cotisations à la Fédération. Le bureau fédéral considéra que suite à cette décision, le syndicat de la Seine s’était volontairement exclu de la fédération. Vuilleminot fut exclu de la fédération du verre et passa à la CGTU.
En 1926, lors du 3e congrès de la fédération CGTU du verre à Vierzon, présida la 2e journée du congrès. Il préconisa l’organisation des congrès unitaires dans la même ville et aux mêmes dates que les congrès confédérés, et la constitution de comités mixtes pour la défense des travailleurs du verre.
En 1929, Paul Vuilleminot, avec Simon, fut présenté aux élections prud’homales d’octobre, par le syndicat unitaire des tailleurs sur cristaux, boucheurs à l’émeri et biseauteurs, dans la 6e catégorie de la section Commerce et produits chimiques.
Lors du Ve congrès national de la CGTU, qui se déroula à Paris du 15 au 21 septembre 1929, il y représenta les verriers de Seine-et-Oise.
Le 15 mars 1930, lors du congrès extraordinaire du syndicat Unitaire du verre de la région parisienne, alors qu’il avait été remplacé par Germain Jacquet, de Rambouillet, au poste de secrétaire, il en contesta la désignation. En mars 1931, dans l’Humanité, il fut accusé par la 20e Union régionale CGTU, avec Sue et Herman, alors secrétaires de la fédération Unitaire du verre, de travailler à la scission. Cette accusation fut semble-il sans lendemain.
Il était adhérent au PCF.
Par Gilles Pichavant
SOURCES : La Bataille syndicaliste quotidienne, 11 décembre 1912, 1er et 2 mars, 30 avril 1913 (BNF Gallica). — La Voix des Verriers, mai 1919 ; février, septembre 1920, mars, mai 1921 (BNF) — l’Humanité, 30 juillet 1926, 29 octobre 1929, 31 juillet 1926, 25 mars 1931 (BNF Gallica). — Notes de Louis Botella