Par Alain Prigent, Serge Tilly
Né le 22 juillet 1920 à Brest (Finistère) ; abattu le 16 juillet 1944 par les miliciens du bezen Perrot à Garzonval en Plougonver (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) ; instituteur ; commissaire aux effectifs de la compagnie FTP Marcel Berthou ; célibataire.
Fils d’Albert, Pierre, Marie Torquéau, natif de Plouaret (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor), ancien marin de la Marine Nationale puis facteur des Postes et de Marie, Louise Le Jan, native de Belle-Isle-en-Terre (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor), ancienne commerçante, le couple demeurait en 1920 au 36 rue d’Aiguillon à Brest.
Albert Torquéau fut adopté par la nation le 22 novembre 1922, suite au décès de son père en relation avec la guerre 1914-1918.
Veuve, la mère d’Albert Torquéau perdit deux autres de ses enfants -une fille et un garçon- qui décédèrent à la suite de maladies, elle fut maire adjoint communiste de Belle-Isle-en-Terre (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) à la Libération.
Albert Torquéau était instituteur public à Rostrenen (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor). Le 11 juillet 1944, il fut arrêté avec son camarade Marcel Sanguy à Canihuel (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) au cours d’une opération de police effectuée dans la région de Saint-Nicolas-du-Pélem (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) par l’armée allemande et par des miliciens du Bezen Perrot. Dans ce secteur la résistance FTP est fortement implantée. Détenu dans la maison du notaire Monsieur Souriman occupée par le Bezen Perrot au bourg de Bourbriac (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor), il y fut martyrisé.
Le 16 juillet 1944, les miliciens emmenèrent sept détenus dont Albert Torquéau à bord d’un camion jusqu’à Garzonval en Plougonver. Ils furent tous abattus dans un fossé en bordure de la voie ferrée Guingamp (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) – Carhaix (Finistère) d’une balle dans la nuque.
Pierre Maillard, François-Louis Le Berre, François-Marie Le Berre, Jean-Louis Corbel, Marcel Sanguy, Pierre Sécardin et Albert Torquéau furent abattus.
Albert Torquéau avait 24 ans, il fut inhumé au cimetière de Locmaria en Belle-Isle-en-Terre.
Son nom figure sur Le Monument de Garzonval en Plougonver ; sur Les Plaques et cadre d’Albert Torquéau, écoles publiques, 2 rue Rosa Le Hénaff en Rostrenen ; sur Le Monument cantonal de Saint-Paul en Louargat ; et sur La Plaque de l’Ecole Normale des Instituteurs à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor). Une avenue de Rostrenen porte le nom d’Albert Torquéau.
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Site des Lieux de Mémoire du Comité pour l’Étude de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord
Par Alain Prigent, Serge Tilly
SOURCES : Arch. Dép. Côtes d’Armor 165J2 (fonds Boulbain), 2W235, 2W237. — Alain Prigent et Serge Tilly, L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944, Les Lieux de Mémoire, Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord, n° 10 (2004) et n° 11 (2005).