CARICHON René, Georges, Frédéric

Par Annie Pennetier, Michel Thébault

Né le 7 février 1913 à Nantes, section Chantenay (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), exécuté sommairement le 6 août 1944 à Saint-Mars-la-Jaille (Loire-Inférieure) ; plombier-couvreur à Cugand (Vendée) ; résistant FFI 1er bataillon de marche de Loire-Atlantique (Libération-Nord).

René Carichon était le fils d’Alphonse, Émile Carichon, ajusteur – mécanicien et de Marie, Irma Bertin. Ses parents s’étaient mariés le 24 août 1907 à Chantenay-sur-Loire (Loire-Atlantique) commune située sur la rive droite de la Loire juste à l’ouest de Nantes et annexée à cette ville en 1908. Son père ayant quatre enfants en 1914, toujours domicilié à Chantenay, ne fut mobilisé que peu de temps dans un régiment territorial. René Carichon, ayant appris le métier de plombier – couvreur, marié, semble avoir été domicilié quelque temps à Pierrefitte (Seine, Seine-Saint-Denis). En 1944, il était vraisemblablement domicilié à Cugand (Vendée), commune limitrophe de la Loire-Atlantique, au sud de Nantes, où résidaient ses parents et son frère Raymond, âgé de 35 ans également plombier –couvreur. Il s’engagea dans la Résistance, appartenant à l’été 1944 au 1er bataillon de marche FFI de Loire-Atlantique où il reçut le grade d’adjudant-chef FFI.
Le 5 août 1944, une unité de l’armée américaine parvint devant la mairie de Saint-Mars-la-Jaille (Loire-Inférieure), au sud de Châteaubriant. Les FFI du premier bataillon de Loire-Inférieure les prévinrent qu’un train allemand de l’organisation Todt manœuvrait au passage à niveau. Le train fut immobilisé par les troupes américaines et les soldats allemands faits prisonniers. Le détachement allié repartit à Châteaubriant en fin de matinée emmenant avec lui les prisonniers. Un second train allemand fut alors bloqué par le premier au niveau du lieu-dit la Moulinière. Les soldats allemands chargés de la protection du convoi investirent le village et firent prisonniers plusieurs combattants FFI restés sur place. René Carichon, le sous-lieutenant FFI Pierre Guay, et Louis Leclair furent aussitôt exécutés sommairement au bord d’un fossé à La Moulinière.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument aux morts de Cugand (Vendée). Un monument fut dressé après la guerre sur lieu de leur exécution à Saint-Mars-la-Jaille, route de Pannecé.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article201548, notice CARICHON René, Georges, Frédéric par Annie Pennetier, Michel Thébault, version mise en ligne le 9 avril 2018, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Annie Pennetier, Michel Thébault

SOURCES : Arch. Dép. Indre-et-Loire, Loire-Atlantique et Vendée (état civil, registre matricule) — Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, 2001, p. 33. — Journal La Vendée Libre du 1er novembre 1944 (liste des victimes vendéennes alors recensées) — Journal Ouest-France 31 juillet 2016 J’ai assisté à la libération de la commune — Mémoire des Hommes —Mémorial GenWeb.

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