BAUDIN Justin, Léonard

Justin Baudin était le fils de François et d’Annette Chalmandrier. Il était marié avec Mariette Lucie Perraudin.
Il entra dans la gendarmerie et fut affecté à la brigade de Joyeuse (Ardèche).
Au mois de juillet 1944, les communications entre les unités de l’armée allemande qui occupaient le Haut-Languedoc et la vallée du Rhône étaient d’un grand intérêt stratégique. La R.N. 101 qui traversait le sud de l’Ardèche en provenance de Mende et aussi de la région de Toulouse, etait utilisée par l’occupant comme "itinéraire réservé".
Le 13 juillet, au lieu-dit "La Lauze", un accrochage mit aux prises un convoi allemand avec des éléments de la 63e compagnie de l’Armée Secrète. Justin Baudin fut missionné pour faire barrage à la progression allemande. Les résistants essuyèrent les assauts de l’ennemi. Le gendarme Baudin décida alors d’intervenir et se porta face aux Allemands détournant ainsi leur attention. Il se sacrifia volontairement permettant aux Français de se replier en se faisant tué au lieu-dit "la Lauze", à Banne (Ardèche). Un autre gendarme, Riou fut tué et deux civils Gaston Roussel et Louis Roux furent assassinés.
Il fut homologué soldat des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Il fut décoré à titre posthume de la médaille militaire et de la Croix de guerre 1939-1945 pour son courage et sa bravoure et obtint la mention « Mort pour la France ».
Le jugement du Tribunal de 4 octobre 1944 à Largentière (Ardèche) précisait qu’il fut tué au cours d’un combat entre la formation de résistance à laquelle il appartenait et un convoi allemand.
L’acte fut transcrit le 19 octobre 1944 à Banne (Ardèche).
Son nom figure sur le monument aux morts et la plaque commémorative paroissiale de l’église Saint-Pierre ainsi que sur une plaque en hommage à sa mémoire, installée sur la façade de la brigade de gendarmerie, à Joyeuse (Ardèche) et sur le monument aux morts, à Blanzy (Saône-et-Loire).


Voir : Banne (Ardèche) et environs, juillet, août 1944.