ROUZIER Joseph, César, Paul

Par Dominique Tantin

Né le 28 septembre 1904 à Pézenas (Hérault), exécuté sommairement le 11 avril 1944 à Saint-Claude (Jura) ; cheminot ; militant communiste ; résistant dans l’Armée secrète (AS).

Stèle commémorative à Saint-Claude (Jura).
Stèle commémorative à Saint-Claude (Jura).
Crédit : Résistance jurassienne-ANACR.

Fils de Jean Rouzier, propriétaire, alors âgé de 27 ans, et de Rose Marie Jeanne née Bruel, sans profession, âgée de 25 ans, Joseph Rouzier vint s’établir à Paris où il épousa Eugénie Peyruchoux (patronyme incertain, difficile à déchiffrer sur l’acte) le 3 juillet 1928. Le couple eut deux enfants, René et Monique.
Entré à la compagnie de chemin de fer PLM le 1er juillet 1926 en qualité d’homme d’équipe à Paris, il fut nommé en juillet 1933 aide-surveillant au service électrique de la gare de Saint-Florentin-Vergigny (Yonne), puis chef du secteur de Saint-Claude dans le département du Jura. Il y résidait avec sa famille dans le quartier des Perrières, connu à l’époque sous le nom de « cité PLM ». Il devint secrétaire de la section communiste de Saint-Claude.
En mars 1943, il rejoignit la Résistance au sein du groupe Mauriac rattaché à l’AS ; il assuma le commandement du secteur de Saint-Claude. Selon une source non recoupée, il aurait été simultanément engagé dans les FTPF, ce qui est cohérent avec ses convictions communistes.
Devant l’importance de la Résistance dans cette région, la répression allemande et milicienne s’intensifia au printemps 1944. Le 6 avril eurent lieu des accrochages avec le puissant maquis commandé par Roman-Petit. S’en suivit le 9 avril à Saint-Claude une rafle massive (2 000 arrestations, plus de 300 déportés). Le 11 avril 1944, Joseph Rouzier fut arrêté chez lui par les Allemands vers 22-23 heures. Il tenta probablement de s’échapper, et le lendemain, vers 7h, son corps criblé de balles fut découvert à 50 mètres de son domicile.
Il obtint la mention Mort pour la France, et, en octobre 1964 le titre d’Interné résistant. Son nom est inscrit sur les plaques commémoratives des gares de Saint-Claude et de Lyon-Perrache et sur le monument aux Morts de Pézenas. Une stèle commémorative à sa mémoire a été érigée à Saint-Claude en bas du Chemin des Vergers. Chaque 11 avril, une cérémonie y est organisée avec la participation de ses deux petites-filles, Sylvie, fille de Monique Rouzier, et Nadine, fille de René Rouzier et de Monique Jacquet.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article201616, notice ROUZIER Joseph, César, Paul par Dominique Tantin, version mise en ligne le 10 avril 2018, dernière modification le 10 avril 2018.

Par Dominique Tantin

Joseph Rouzier
Joseph Rouzier
Crédit : Historique de Saint-Claude. pdf.
Stèle commémorative à Saint-Claude (Jura).
Stèle commémorative à Saint-Claude (Jura).
Crédit : Résistance jurassienne-ANACR.

SOURCES : SHD-AVCC, Caen, 21 P 532191. (à consulter). — SHD-Vincennes, GR 16 P 526053 (à consulter). — Thomas Fontaine (dir.), Mémorial des cheminots, Paris, Perrin/SNCF, 2017, p. 167, biographie de Joseph Rouzier par Hervé Barthélémy et Stéphane Robine, p. 1321. — Fiche sur la Résistance jurassienne-ANACR. — Historique de Saint-Claude.pdf. — Honorer la mémoire de Joseph Rouzier dans le Progrès de Lyon, 12/04/2016. — Etat civil, arch. dép. Hérault, 3 MI EC 199/1, acte de naissance et transcription de l’acte de mariage.

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