CLERC Marius

Fils d’un instituteur, Marius Clerc devint en 1922 jardinier municipal à Grenoble. Il adhéra aux Jeunesses communistes en 1924, au Parti communiste en 1926, ainsi qu’au Secours rouge dont il fut le responsable local jusqu’en 1933. Il était trésorier du rayon communiste de Grenoble en 1932 (voir F. Campiglia*). Militant du syndicat CGT des employés municipaux, il en devint en 1926 le secrétaire à Grenoble. Cette position, exceptionnelle à l’époque pour un militant du PC, lui permit de contribuer de façon importante au mouvement précoce vers la réunification syndicale à Grenoble. Après la réunification officielle, il demeura secrétaire du syndicat CGT des municipaux, et devint en 1937 secrétaire de l’Union locale CGT.
Mobilisé dans l’armée de l’air, comme caporal, le 7 septembre 1939, il fut démobilisé le 15 juillet 1940 et retrouva son emploi, mais non ses fonctions syndicales. Il fut arrêté le 30 novembre 1940 à La Tronche (Isère) avec les principaux responsables du PC du département, et interné à Fort-Barraux. Il en fut libéré le 22 avril 1942. En 1944, sous le pseudonyme de « Japon », il était l’un des responsables de la CGT clandestine à Grenoble et membre du comité départemental de libération. Il redevint secrétaire de l’Union locale de la CGT à la libération de Grenoble et fut membre du bureau de l’Union départementale de 1945 à 1954. L’Isère l’avait délégué aux États généraux de la Résistance française en juin 1945.