SIMON Louis, Charles, Georges

Par Claude Delasselle

Né le 8 janvier 1923 à Courbevoie (Seine, Hauts-de-Seine), mort au combat le 8 août 1944 à Saint-André-en-Terre-Plaine (Yonne) ; résistant du mouvement Libération-Nord.

Stèle de Saint-André-en-Terre-Plaine
Stèle de Saint-André-en-Terre-Plaine

Louis Simon s’était engagé au sein du mouvement Libération-Nord de l’Yonne, dont la plupart des membres avaient été regroupés depuis la fin juillet 1944 au maquis « Verneuil », installé au hameau des Îles Ménéfrier, près de Quarré-les-Tombes (Yonne), à la limite de l’Yonne et de la Nièvre. Le 8 août, il faisait partie d’un petit groupe de maquisards qui avait été chargé d’aller récupérer un lubrifiant contenu dans des wagons-citernes qui avaient été mitraillés par l’aviation anglaise en gare de Guillon (Yonne). Quatre d’entre eux, dont Louis Simon, étaient montés dans une traction avant, drapeau français déployé à l’avant, qui précédait un camion où se trouvaient une dizaine de leurs camarades.
Au retour de leur mission, à la sortie de Saint-André-en-Terre-Plaine en direction d’Avallon (Yonne), la voiture légère se trouva brusquement, dans un virage, face à un car transportant une quarantaine de « Russes blancs ». Un soldat posté avec une mitrailleuse sur le toit du car ouvrit immédiatement le feu sur la voiture des maquisards, qui bascula dans le fossé. Le car s’arrêta et ses occupants s’acharnèrent sur les cadavres des quatre maquisards, qui avaient été tués sur le coup. Leurs camarades se trouvant dans le camion qui suivait à quelques centaines de mètres, entendant la fusillade, abandonnèrent leur véhicule et s’enfuirent. Les soldats ennemis pillèrent alors une épicerie qui se trouvait à proximité puis y jetèrent des grenades incendiaires, blessant sa propriétaire. Ayant découvert le camion abandonné par les maquisards, ils se mirent à piller les autres maisons et menacèrent d’incendier tout le village. L’intervention d’un lieutenant allemand venant d’Avallon, qui connaissait le maire, les en dissuada finalement. Les corps des quatre maquisards (Louis Simon, Maurice Tardif, Marcel Vanhalst et René Vincent) furent inhumés par les habitants dans le cimetière du village.
Le nom de Louis Simon (souvent désigné par son troisième prénom, Georges) figure sur la stèle érigée en mémoire des quatre maquisards tués ce jour-là à Saint-André-en-Terre-Plaine, le long de la route D 954. Il figure aussi sur le monument de Quarré-les-Tombes dédié « Aux morts FFI de la 3e Demi-brigade et du 1er Régiment du Morvan » et sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre. Il obtint la mention « Mort pour la France » (AVCC, Caen, 21P 160987).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article201672, notice SIMON Louis, Charles, Georges par Claude Delasselle, version mise en ligne le 12 avril 2018, dernière modification le 10 janvier 2021.

Par Claude Delasselle

Stèle de Saint-André-en-Terre-Plaine
Stèle de Saint-André-en-Terre-Plaine

SOURCES : Robert Bailly, La Croix de Saint-André, Éd. ANACR-Yonne, 1990, pages 251-252. CDrom La Résistance dans l’Yonne, AERI-ARORY, 2004 (Pers Jean-Claude, notice « 8 août 1944, quatre maquisards tués à Saint-André-en-Terre-Plaine »). — Mémorial GenWeb.

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