DEMARTHE Jean

Jean Demarthe était le fils de François, Augustin Demarthe âgé de 45 ans houilleur et de Mathilde, Victoria Denis âgée de 37 ans ménagère, domiciliés au lieu-dit Le Faubourg. Il se maria le 25 juillet 1936 à Auchel (Pas-de-Calais) avec Carmen Weppe.

Il s’engagea dans la Résistance armée au printemps 1942 au sein des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) dans le groupe formé par Charles Debarge. Ce dernier, l’un des organisateurs de la grève des mineurs du Pas-de-Calais de mai 1941, dût, recherché par la police, passer dans la clandestinité. En 1942, après un séjour à Paris, il fut chargé par la direction clandestine du PCF du Pas-de-Calais de mettre sur pied un plan de sabotage dans les deux départements du Nord et du Pas-de-Calais. Il créa l’un des premiers groupes FTPF du bassin minier avec des militants communistes issus de l’OS et de jeunes mineurs français (dont sans doute Jean Demarthe) et polonais. Le groupe FTP multiplia les actions armées : sabotages de voies ferrées et de pylônes électriques, attaques de mairies et de dépôts d’explosifs dans le bassin minier, entre Lens et Douai.

Le 10 juin 1942 à Pont à Vendin (Pas-de-Calais) le groupe de Charles Debarge attaqua sur la route de Lens à la Bassée un véhicule des mines de Lens transportant 934 000 francs destinés à la paie des ouvriers de la fosse N° 13. Le 21 juin 1942 à Hulluch (Pas-de-Calais) à quelques kilomètres plus à l’ouest eut lieu un attentat contre un boulanger qui avait aidé les gendarmes lors de l’attaque du 10 juin. Il fut grièvement blessé de trois balles de revolver. Ses deux agresseurs dont l’un était Jean Demarthe furent arrêtés par les gendarmes à Auchy-les-Mines et abattus après avoir tenté de résister. Jean Demarthe était âgé de 29 ans. Il fut inhumé dans le carré des fusillés 1939-1945 du cimetière d’Auchel (Pas-de-Calais).

Il obtint la mention Mort pour la France, reçut le statut Interné – résistant (DIR) et fut homologué FFI. Il reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance par décret du 2 avril 1959. Son nom est inscrit sur le monument aux morts et sur celui à la mémoire des fusillés civils et morts en déportation d’Auchel.