FUESSINGER Jean, Marius, Paul

Fils naturel de Victorine Eugénien Marcellin, sans profession, Jean fut légitimé par le mariage de sa mère et de Alphonse Fuessinger le 19 août 1922 à Arles. Il se maria le 3 décembre 1932 à Arles avec Marie Jeanne Lacroix, dont il divorça en mai 1947. Père d’un enfant, séparé de sa femme, Jean Fuessinger (aussi orthographié Fussinger), était, en 1935, secrétaire du syndicat unitaire [CGTU] des métaux d’Arles. En mars 1937, il fut signalé comme étant membre du conseil d’administration de la Bourse du travail d’Arles. Il avait été condamné par le tribunal correctionnel de Tarascon (Bouches-du-Rhône) pour outrages et voies fait sur agent des forces publiques en 1932. Il subit une autre condamnation en 1938 peut-être liée à une accusation déposée par son syndicat. Il était comptable chez un négociant pendant la guerre. Considéré de façon très sévère sur plusieurs plans par le commissaire de police d’Arles (il se faisait notamment remarquer par des interventions bruyantes lors du passage des actualités au cinéma), il fut envoyé au camp de Fort-Barraux (Isère), qui était destiné aux « individus de moralité douteuse » et aux délinquants économiques par un arrêté d’internement administratif, le 29 janvier 1943. La police donna un avis défavorable à sa libération, le 11 juin 1943. Il était toujours interné en janvier 1944.