Par Frédéric Stévenot, Joël Drogland
Né le 7 septembre 1925 à La Chapelle-Monthodon (Aisne), tué accidentellement le 19 septembre 1943 à Asnières-en-Montagne (Côte-d’Or) ; résistant FTPF (4e sous-secteur, groupe Vauban).
Fred Bailly faisait partie des maquis de Bourgogne, au sein du groupe Vauban. Les résistants séjournèrent sur les bords du lac de Saint-Agnan (Nièvre), où a été érigé un monument : « En ces lieux ont hiverné de novembre 1943 à février 1944 les maquisards du Groupe Vauban F.T.P.F. de l’Yonne ».
Fred Bailly fut « blessé mortellement en service commandé » à la ferme des Essarts. Il fut victime d’un accident, comme le rapporte Robert Bailly (sans lien de parenté) :
[...] le 8 septembre 1843, Roland (Bernard Alix) arrive aux Essarts juste pour assister à un drame qui coûte la vie à Fred Bailly, un jeune clandestin venu de Seine-et-Marne :
« C’est mémorable pour moi, écrit Roland, puisque c’est le jour où je rentre au Vauban. Le maquisard P... décide de nettoyer son mousqueton mais une balle est restée dans le canon et c’est l’accident. Le coup part et Fred Bailly qui se trouve en face reçoit la balle dans le bas-ventre. La mort fut foudroyante. Il sera enterré aux alentours de la ferme ».
Fred Bailly fut reconnu « mort pour la France » à titre militaire (AC 21 P 12262), et homologué FFI (GR 16 P 27944). Son corps fut réinhumé dans le carré militaire du cimetière de Chelles (Seine-et-Marne).
Le nom de Fred Bailly apparaît à Saint-Agnan (Nièvre), sur une stèle commémorative ; à Chelles, sur une plaque commémorative ; à Auxerre (Yonne), sur le monument commémoratif aux fusillés et déportés.
Par Frédéric Stévenot, Joël Drogland
SOURCES. Robert Bailly, Si la Résistance m’était contée, ANACR-Yonne, 1990, p 271. — SHD, dossiers adm. des résistants. — Sites Internet : Mémorial GenWeb ; Mémoire des hommes.