MARÉCHAL Lucien, Pierre, Jean

Fils de Marcel Maréchal, houilleur natif du Pas-de-Calais et de Lucie Marie Anne Lemot, née à Lavau (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), Lucien Maréchal vécut dans le Vieux Coron de Bauvin (Nord).
Célibataire, il était domicilié 2 avenue de la Floride quartier de la Durandière à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Convoqué au titre du STO le 21 avril 1943, il se présenta le 27 avril 1943 pour la visite de contrôle et fut envoyé à Chegdmuld. En août 1943, il s’évada, rejoignit la Suisse puis les Alpes françaises en Haute-Savoie où il intégra le groupe de résistance FTPF de Boege.
Dans la nuit du 25 au 26 décembre 1943, le château d’Habère-Lullin (Haute-Savoie) fut le siège d’une terrible tragédie. En effet, ce soir-là, alors que des jeunes gens réfractaires au STO y fêtaient Noël, à une heure du matin des Allemands du 28e régiment de police Todt, conduits par un collaborateur Louis Cazeaux, firent irruption et s’attaquèrent à ces jeunes qu’ils soupçonnaient d’être des résistants. Vingt-quatre jeunes et le fruitier local furent abattus d’une balle dans la nuque, d’autres arrêtés (huit déportés dont 6 décès) et le château incendié.
Le lendemain, le garde-champêtre découvrit les corps incendiés dont celui de Lucien Maréchal .
En représailles, à une centaine de mètres de là, quarante policiers ou militaires allemands prisonniers furent exécutés par les FFI le 2 septembre 1944.
Louis Cazeaux fut condamné à mort et exécuté.
Lucien Maréchal a été reconnu Mort pour la France le 17 avril 1946 et homologué FFI (services du 1er septembre au 25 décembre 1943).
La demande de statut IR interné résistant fut refusée en 1957 et acceptée le 7 octobre 1960.
Un monument commémoratif du massacre de la nuit de Noël 1943 a été érigé à Habère-Lullin et les noms des 31 victimes gravés.


Voir Château d’Habère-Lullin (Haute-Savoie), 26 décembre 1943